Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 20 octobre 2015
Coopération

L'Assemblée nationale vote une hausse des moyens pour l'aide au développement

L'Assemblée nationale a voté hier, contre l'avis du gouvernement et d'une partie des socialistes, une hausse d'environ 230 millions d'euros des moyens alloués à l'aide publique au développement en 2016, via des amendements identiques de plusieurs députés de gauche.
Après une suspension de séance à la demande du chef de file des socialistes de la commission des Finances, Dominique Lefebvre, les députés ont adopté, à main levée, plusieurs amendements visant tous à augmenter les capacités d’intervention de l’Agence Française pour le Développement (AFD) en affectant une fraction de 25% du produit de la taxe sur les transactions financières à son budget, soit un peu plus de 233 millions d’euros. De Pascal Cherki à Jean-Marc Germain, en passant par l'ancien ministre Benoît Hamon, une série de députés PS « frondeurs »  ont plaidé pour cette mesure et rappelé les récents engagements du président de la République devant l'Assemblée générale des Nations Unies à New York vu les défis accrus comme des conflits mais aussi comme le réchauffement climatique, à quelques semaines de la conférence sur le climat à Paris.
Olivier Faure, l'un des vice-présidents du groupe PS, a défendu cette hausse de moyens pour l'aide au développement, nécessaire à ses yeux notamment pour que « les migrants soient moins nombreux à venir, poussés par la famine, la guerre », mais s'est montré prêt à une application repoussée fin 2016 si le gouvernement devait demander un vote pour revenir sur ces amendements.
Tant le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, que la rapporteure générale du Budget, Valérie Rabault, se sont opposés à cette mesure, le premier affirmant que les engagements du président de la République étaient déjà « tenus ».
Ils ont souligné que l'aide au développement bénéficierait en 2016 de la hausse de 100 millions d'euros, votée vendredi, du plafond des recettes de la taxe sur les transactions financières affectées à l'aide au développement porté à 260 millions, ainsi que d'une hausse de 50 millions à venir des crédits de la mission Aide publique au développement.
Institution financière, l’AFD est au cœur du dispositif français de l’aide publique en faveur des pays en voie de développement et de l’Outre-mer. (Afp)

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