L'activité dans le bâtiment reculera jusqu'en 2014, selon la FFB
L'activité dans le bâtiment continuera à reculer au moins jusqu'à la mi-2014, a annoncé vendredi 14 juin Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), en raison notamment de l'environnement réglementaire.
« Nous allons encore perdre 3,5% d'activité et 40 000 emplois en 2013, et 2014 sera à nouveau une année compliquée. Nous espérons une remontée au deuxième semestre ou au quatrième trimestre, mais c'est un scénario optimiste », a-t-il déclaré, ajoutant que « la filière bâtiment est en souffrance ».
Au quatrième trimestre 2012, les défaillances d'entreprises ont bondi de 12,9% par rapport au trimestre précédent, avant de refluer légèrement de 3% au premier trimestre de cette année, rappelle le dirigeant.
Plus de la moitié des entrepreneurs du secteur (53%) se déclarent « inquiets », contre 37% l'année dernière, et 18% se disent « révoltés », contre seulement 9% qui s'affirment « confiants » et 10% « motivés », selon un sondage réalisé par Ipsos 17 au 28 mai auprès de 961 personnes, et dévoilé vendredi à l'occasion des « 24 heures du bâtiment » organisées par la FFB.
Si la conjoncture économique y est pour beaucoup, Didier Ridoret a mis aussi en cause « l'augmentation des normes et des contraintes », qui renchérit le prix de la construction.
« Le coût de la construction représente environ 50% du prix total d'un logement. Plus de formations pour les salariés, des matériaux plus chers, des chantiers qui durent plus longtemps, cela entraîne une inflation des coûts et donc du prix de vente », alors même que l'on cherche à relancer la construction de logements neufs en France, a-t-il souligné.
A cet égard, le président de la FFB a salué le moratoire de deux ans sur les nouvelles normes, annoncé en mars par le président de la République, tout en jugeant qu'il faudrait aller plus loin.
Hier, François Hollande a annoncé la mise en place d'un abattement exceptionnel pour 2014 sur les plus-values de cessions immobilières, pour ramener de la fluidité sur le marché du logement, et a indiqué espérer que sa mise en oeuvre puisse intervenir dès l'automne.
« On n'aura plus besoin d'attendre 30 ans pour être exonéré d'impôt » lors d'une cession immobilière, a-t-il déclaré à l’antenne de l’émission « Capital ». « On va ramener cela à 22 ans, ce qui était le système précédent, et il y aura même un abattement exceptionnel pour l'année 2014 (…) et si le gouvernement informe correctement le Parlement, on pourra même avoir une application dès le 1er septembre 2013 », a-t-il ajouté.
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