Édition du vendredi 2 février 2018
JO 2024 : les députés veulent un héritage pour tous les territoires
La première des tables rondes qui seront désormais organisées chaque mois par le groupe de travail de l’Assemblée nationale sur les JO de 2024 s’est tenue mercredi 31 janvier. Étaient auditionnés Tony Estanguet, Bernard Lapasset et Étienne Thobois, respectivement président, co-président et directeur général du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (le Cojo) créé officiellement le 18 janvier.
La volonté d'organiser des Jeux « populaires » est largement partagée par tous les acteurs.. En plus d’une billetterie qui se veut accessible, avec cinq millions de billets à moins de 24 euros pour les compétitions, les représentants du Cojo ont décliné plusieurs projets impliquant les territoires, et au premier chef les communes, pour que cet événement et son héritage ne soient pas seulement l’affaire de la capitale et de la Seine-Saint-Denis.
La discussion a notamment porté sur la labellisation de plusieurs centaines de sites comme « bases avancées » devant servir à la préparation des athlètes internationaux en amont des Jeux. Étienne Thobois a rappelé qu’il ne s’agit pas de sélectionner un nombre restreint de sites mais plutôt d’évaluer les conditions dans lesquelles les délégations internationales pourront choisir de s’installer. Pour mémoire, les Jeux de Londres avaient permis de labelliser environ 500 sites. Le cahier des charges devrait être diffusé d’ici le mois de juin, ce qui laissera ensuite du temps aux territoires pour poser leur candidature car, comme l’a souligné Tony Estanguet, « les athlètes et les délégations ne s’en préoccuperont qu’après les JO de Tokyo » en 2020. La mise en place d’une plate-forme internet pour mettre en relation les équipes étrangères et les bases avancées labellisées est à l’étude. Cette labellisation ne comporte certes aucun financement, à la différence des sites d’entraînement déjà prévus dans le projet de candidature et concentrés, pour des raisons évidentes, en Seine-Saint-Denis à proximité des compétitions et du Village olympique ; mais elle renforcera l’attractivité des territoires concernés, tout comme le passage de la flamme olympique qui suscite d’ores et déjà des discussions – bien que le circuit ne doive être arrêté qu’en 2024.
Répondant aux inquiétudes sur les possibles dépassements du budget (un classique des Jeux olympiques), Tony Estanguet a mis en avant la sobriété du projet : presque toutes les infrastructures qui seront utilisées pour les compétitions existent déjà, à l’exception du centre nautique qui sera construit au pied du Stade de France à Saint-Denis. Il a également rappelé que les cinq millions d’euros d’excédent dégagés par le Comité de candidature au terme de son existence seront rendus aux acteurs publics (État, Ville de Paris et région Île-de-France) afin de financer des actions pour le développement du sport. Pour ce qui est de la part de l’État, la ministre des Sports Laura Flessel a déjà annoncé que cet excédent serait attribué au Centre national pour le développement du sport, le CNDS.
Les députés ont émis plusieurs propositions pour construire une adhésion populaire au Jeux, comme l’installation partout en France d’écrans géants sans droits de retransmission, comme cela avait été le cas en 1998 pour la Coupe du monde de football. Le rôle du sport scolaire et des écoles a été mis en avant, avec en particulier la Semaine olympique et paralympique, à laquelle participent en ce moment même 450 écoles dans toutes les régions. Tony Estanguet a exprimé à ce sujet le vœu que les équipements sportifs des établissements scolaires, dont certains sont de très bon niveau, soient davantage mutualisés avec les associations en-dehors des heures de classe, afin de développer la pratique sportive. Les élus locaux, lors du Forum sur l’héritage des JO 2024 du 100e Congrès des maires, s’étaient d’ailleurs montrés fortement intéressés, convaincus que la réussite des jeux olympiques passe par une mobilisation de tous les territoires.
La volonté d'organiser des Jeux « populaires » est largement partagée par tous les acteurs.. En plus d’une billetterie qui se veut accessible, avec cinq millions de billets à moins de 24 euros pour les compétitions, les représentants du Cojo ont décliné plusieurs projets impliquant les territoires, et au premier chef les communes, pour que cet événement et son héritage ne soient pas seulement l’affaire de la capitale et de la Seine-Saint-Denis.
La discussion a notamment porté sur la labellisation de plusieurs centaines de sites comme « bases avancées » devant servir à la préparation des athlètes internationaux en amont des Jeux. Étienne Thobois a rappelé qu’il ne s’agit pas de sélectionner un nombre restreint de sites mais plutôt d’évaluer les conditions dans lesquelles les délégations internationales pourront choisir de s’installer. Pour mémoire, les Jeux de Londres avaient permis de labelliser environ 500 sites. Le cahier des charges devrait être diffusé d’ici le mois de juin, ce qui laissera ensuite du temps aux territoires pour poser leur candidature car, comme l’a souligné Tony Estanguet, « les athlètes et les délégations ne s’en préoccuperont qu’après les JO de Tokyo » en 2020. La mise en place d’une plate-forme internet pour mettre en relation les équipes étrangères et les bases avancées labellisées est à l’étude. Cette labellisation ne comporte certes aucun financement, à la différence des sites d’entraînement déjà prévus dans le projet de candidature et concentrés, pour des raisons évidentes, en Seine-Saint-Denis à proximité des compétitions et du Village olympique ; mais elle renforcera l’attractivité des territoires concernés, tout comme le passage de la flamme olympique qui suscite d’ores et déjà des discussions – bien que le circuit ne doive être arrêté qu’en 2024.
Répondant aux inquiétudes sur les possibles dépassements du budget (un classique des Jeux olympiques), Tony Estanguet a mis en avant la sobriété du projet : presque toutes les infrastructures qui seront utilisées pour les compétitions existent déjà, à l’exception du centre nautique qui sera construit au pied du Stade de France à Saint-Denis. Il a également rappelé que les cinq millions d’euros d’excédent dégagés par le Comité de candidature au terme de son existence seront rendus aux acteurs publics (État, Ville de Paris et région Île-de-France) afin de financer des actions pour le développement du sport. Pour ce qui est de la part de l’État, la ministre des Sports Laura Flessel a déjà annoncé que cet excédent serait attribué au Centre national pour le développement du sport, le CNDS.
Les députés ont émis plusieurs propositions pour construire une adhésion populaire au Jeux, comme l’installation partout en France d’écrans géants sans droits de retransmission, comme cela avait été le cas en 1998 pour la Coupe du monde de football. Le rôle du sport scolaire et des écoles a été mis en avant, avec en particulier la Semaine olympique et paralympique, à laquelle participent en ce moment même 450 écoles dans toutes les régions. Tony Estanguet a exprimé à ce sujet le vœu que les équipements sportifs des établissements scolaires, dont certains sont de très bon niveau, soient davantage mutualisés avec les associations en-dehors des heures de classe, afin de développer la pratique sportive. Les élus locaux, lors du Forum sur l’héritage des JO 2024 du 100e Congrès des maires, s’étaient d’ailleurs montrés fortement intéressés, convaincus que la réussite des jeux olympiques passe par une mobilisation de tous les territoires.
J.N.
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