Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 12 décembre 2008
Jeunesse

Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ): les départements critiquent la réduction «drastique» des crédits dans le budget 2009

L’Assemblée des départements de France (ADF) s’inquiètent du «sort fait à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dans le budget de l’Etat pour 2009, présenté par le gouvernement». «Après avoir séparé artificiellement la prise en compte des mineurs en danger relevant des politiques du département et celle des mineurs délinquants placés sous la responsabilité de la justice, alors qu’il serait préférable d’organiser une continuité des prises en charge, le gouvernement décide de diminuer drastiquement les crédits de la protection judiciaire de la jeunesse», estime Claudy Lebreton, président de l’ADF Selon lui, «cette réduction sans précédent des moyens intervient à un moment où la société se trouve fragilisée par la crise économique aiguë dont on ne mesure pas les effets négatifs à long terme sur l’économie locale et les publics les plus fragiles, mais dont on constate déjà les conséquences néfastes pour les territoires vulnérables, les jeunes les plus en difficulté et leurs familles.» Ces nouvelles orientations, ajoute-t-il, «couplées à la réduction des moyens du service public, vont entraîner le transfert aux conseils généraux, sans compensation, du coût de la prise en charge des mesures civiles mises en oeuvre par la PJJ. Les sommes concernées sont loin d’être anodines puisqu’elles se sont élevées en 2006 à 323 millions d’euros. Et l’Etat aura encore beau jeu de dénoncer les collectivités qui dépensent sans compter…» L’ADF, qui juge que cette réforme est «d’autant plus inquiétante qu’elle intervient au lendemain de la saignée infligée à la carte judiciaire», observe en outre que «ces restructurations vont d’abord affecter les départements ruraux qui ont déjà subi l’ensemble des réformes liées aux cartes hospitalière, militaire, etc.» «L’ensemble de ces orientations entraîne aujourd’hui notre opposition car elles apparaissent contraires à l’intérêt des jeunes en difficulté sociale et se traduisent par un désengagement de l’Etat, qui plus est, dans un secteur qui concerne les personnes qui en ont le plus besoin et dans les territoires les plus fragiles», conclut Claudy Lebreton. Pour télécharger le communiqué (PDF), voir lien ci-dessous.

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