Dominique de Villepin se dit hostile au service civique obligatoire

Le Premier ministre Dominique de Villepin s'est déclaré hostile, vendredi 24, au service civique obligatoire, en soulignant la complexité de sa mise en oeuvre et en estimant par ailleurs que «passer neuf mois à ne rien faire, cela n'a jamais réussi à personne». Dans son projet pour les législatives, l'UMP plaide pour la création d'un «service civique» de six mois pendant lequel les jeunes se consacreraient «à des tâches d'intérêt général». «Chacun pourra s'acquitter de cette obligation de manière souple», précise le projet. Lors d'un déjeuner à Matignon avec une centaine de jeunes oeuvrant bénévolement dans les quartiers pour lutter contre les discriminations, le chef du gouvernement a rappelé que l'armée n'était «plus aujourd'hui capable ni susceptible de porter ce dispositif». Cela signifie «organiser quelque chose qui devient très complexe, très lourd, très difficile à mettre en scène. (...) Ce n'est pas une approche si simple que ça», a-t-il souligné. Par ailleurs, «avoir des jeunes utilisés dans des placards comme l'avaient été hier des jeunes recrues militaires, utilisées à nettoyer les latrines, cela n'est pas le bon exemple, ce n'est pas positif. (...) Passer neuf mois à ne rien faire, cela n'a jamais réussi à personne». «Ce qui est choisi est plus fort que ce qui est imposé», a estimé Dominique de Villepin, qui a plaidé pour un développement du service civil volontaire. Ce service civil, créé après les violences urbaines de novembre 2005, propose à des jeunes âgés de 16 à 25 ans des missions dans un but d'intérêt général ou d'insertion professionnelle.

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