Édition du lundi 5 décembre 2005
Jacques Chirac: «les misères se sont accumulées dans les banlieues»
Le président français Jacques Chirac a reconnu dimanche à Bamako (Mali) la France avait laissé la misère s'accumuler dans les banlieues, théâtre de violences sans précédent en novembre, récusant cependant tout lien entre la polygamie et ces événements, qui ont été au centre de la conférence de presse finale du Sommet Afrique-France.
«Nous avons laissé se développer depuis longtemps un certain nombre de quartiers que nous n'avons pas contrôlés et où les misères se sont accumulées», a déclaré M. Chirac, mettant en cause notamment «un urbanisme qui n'est pas ce qu'il aurait dû être, qui n'était pas humain».
Lors d'une conférence de presse commune avec son homologue malien Amadou Toumani Touré, Jacques Chirac a estimé que les émeutes du mois de novembre avaient eu pour origine chez ces jeunes «l'impression à juste titre qu'on était sur le bord du chemin».
«Nous avons sans aucun doute d'importants progrès à faire et je peux vous dire que nous les ferons», a-t-il assuré.
«Il y a un problème lié aux migrations, aux conditions de vie dans un certain nombre d'endroits en France et qui ne donnent pas, en tout cas aux jeunes, les chances suffisantes», a reconnu M. Chirac.
«Nous nous efforçons de répondre à ces questions, qui sont des vraies questions», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président français a estimé qu'«il n'y a pas de lien entre la crise que nous avons connue récemment en France et la polygamie».
«Ceci étant, je le répète, la polygamie est interdite en France», a-t-il ajouté.
Plusieurs dirigeants français de droite, dont le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher, ont récemment jugé que la polygamie était un facteur des violences qui ont frappé les banlieues parisiennes pendant trois semaines.
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