Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 19 février 2001
Investissements

Les communes accélèrent mais se désendettent

Dans sa dernière note de conjoncture sur les finances communales exécutées au 1er septembre 2000, la Direction générale de la comptabilité publique note que "le dynamisme des investissements observé en début d'année 2000 se confirme". L’investissement des communes qui avait peu pro­gressé en 1999 apparaît nettement plus dynamique en 2000 (+ 18,3 % sur neuf mois). Pour financer leurs investissements, les communes ont augmenté le volume de leurs emprunts nouveaux de 14,3 % par rapport à l’année dernière, à la même période. Toutefois, les communes continuent de se désendetter : sur neuf mois, les remboursements ont diminué de 3,4 %. Pour la même période, ces mou­vements en volume demeurent supérieurs aux emprunts nouveaux. La tendance pourrait toutefois s’inverser en fin d’année. Le dynamisme dont font preuve les communes en matière d’équipement se manifeste dans tous les domaines (construction, entretien de bâtiments, travaux publics, etc.). La reprise des travaux d’équipement, appréciée en valeur, traduit l’augmentation du volume des travaux engagés ainsi que la forte progression des prix dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. En effet, la reprise économique dans ce secteur a entraîné des goulots d’étranglement et a induit mécaniquement une hausse des prix. Or les communes ont été contraintes d’accepter des prix plus élevés afin de ne pas subir, comme en 1999, des retards dans leurs travaux en raison d’appels d’offres infructueux. Cette progression en valeur est particulièrement sensible dans le secteur de la construction (+ 25 % sur neuf mois) alors que l’évolution atteint + 9,5 % dans le secteur des travaux publics. Les communes recommencent à emprunter. Le volume des emprunts nouveaux a augmenté sur les trois premiers trimestres de 14,3 % par rapport à septembre 1999. Les communes réalisent ainsi 26 % de leurs prévisions budgétaires, contre 24 % au 30 septembre l’année dernière. Ce faible taux d’exécution budgétaire traduit la traditionnelle concentration des emprunts nouveaux en fin d’exercice, mais l’évolution reste significative.

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