Édition du mardi 6 juillet 2004
Relations conventionnelles : maintenir le lien de confiance entre les communes et leur communauté, conclut le colloque de l'AMF
Au moment où était discuté, en deuxième lecture au Sénat, le projet de loi relatif aux libertés et responsabilités locales, le colloque organisé par lAssociation des maires de France, le 1er juillet dernier, sur le thème « Intercommunalité et relations conventionnelles » a été loccasion pour les élus de rappeler leur attachement à un assouplissement des relations entre les communes et leurs groupements.
Rassemblés au Sénat sous la présidence de Jacques Pélissard, premier vice-président de lAMF, plus de 200 personnes - maires, présidents de communauté et techniciens de lintercommunalité ont échangé leurs points de vue sur les conditions et les évolutions possibles des conventions de prestations et de mises à dispositions de services.
Les prestations de services et le droit communautaire
Les expériences des communautés de Grenoble, de Montauban et du Pays Argentonnais ont montré lintérêt de ces conventions qui permettent dassurer lefficacité de laction publique locale, de manière temporaire ou permanente.
En réponse aux incertitudes pesant sur leur régime juridique, la DGCL sest voulue rassurante : elle estime que les conventions entre une communauté et ses membres échappent aux règles des marchés publics dans la mesure où elles sinscrivent dans lorganisation très spécifique de l« inter-communalité » française. En revanche, les conventions entre une communauté et des collectivités extérieures doivent respecter les règles de publicité et de mise en concurrence.
Replaçant les enjeux dans le contexte européen, Philippe Herzog, député européen, a souligné la nécessité de reconnaître en droit communautaire le « principe de solidarité entre les communes » traduisant la nature même de ce type de conventions.
Daniel Hoeffel, président de lAMF, estime que, sur ce point, le combat se situe à Paris mais aussi à Bruxelles et avec les partenaires européens : le droit communautaire doit évoluer pour tenir compte du respect du principe dautonomie locale.
Les conventions de cogestion de compétences
Les expériences du bassin Lédonien, de Brest et dAmiens ont montré que, par la mise en place dune organisation partagée ou mutualisée des services, les communautés peuvent offrir à leurs membres de nouvelles opportunités de gestion en termes de ressources humaines.
De même, lexpérience du Causse Ségala Limargue en matière de voirie, a témoigné de la lintérêt des groupements de commandes pour une gestion rationnelle des compétences partagées entre les communes et leur communauté.c=http://www
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