Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 8 avril 2014
Intercommunalité

La communauté urbaine de Marseille repasse sous la présidence de l'UMP

La victoire de Jean-Claude Gaudin, réélu maire de Marseille pour un quatrième mandat, le gain de la commune de Châteauneuf-les-Martigues et son maintien dans les communes qu’elle dirigeait déjà, a permis à la droite de reprendre la présidence de la communauté urbaine de Marseille. Hier, cette présidence a échu à Guy Tessier (UMP), maire du 5e secteur de Marseille (9e et 10e arrondissements). Il y a six ans, la présidence de la communauté urbaine avait échu au socialiste Eugène Caselli.
Guy Teissier a recueilli 90 voix, contre 31 à son adversaire Michel Illac, maire sans étiquette d'Ensuès-la-Redonne, qui faisait partie des élus hostiles à la future métropole destinée à voir le jour au 1er janvier 2016. Seize votes nuls ont été comptabilisés.
La nouvelle assemblée compte 138 conseillers communautaires (contre 157 auparavant), élus pour six ans, pour la première fois au suffrage universel direct dans le cadre des élections municipales des 23 et 30 mars derniers. La ville de Marseille dispose à elle seule de 69 sièges, suivie de Marignane (14), La Ciotat (13) et Allauch (7).
« Emu, reconnaissant et impatient de se mettre au travail », le nouveau président de Marseille Provence Métropole (MPM), saluant l'action de son prédécesseur « qui a su impulser un climat de confiance dans une configuration politique improbable », s'est réjoui hier d'être à la tête d'une « majorité franche et sans équivoque pour diriger cette institution ». L’élu a aussi évoqué « un moment charnière avec la création de la métropole Aix-Marseille », fusion au 1er janvier 2016 de six EPCi existants, dont la communauté urbaine de Marseille et la communauté d’agglomération du Pays d’Aix-en-Provence. Un projet qui a suscité l’an dernier la fronde de 109 maires du département sur 119.
En théorie, cette victoire à Marseille, assortie de la réélection de Maryse Joissains-Masini à Aix et du gain des villes de Salon-de-Provence et d’Aubagne, devrait assurer à la droite la gouvernance de la future métropole d’Aix-Marseille. Les surprises ne sont cependant pas exclues lors de l’élection des présidents des autres intercommunalités devant former la future métropole. Ainsi, la droite qui vient de ravir la ville d’Aubagne ne compterait que 27 conseillers communautaires, contre 28 pour la gauche, à l’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, 5 sièges revenant à des élus « sans étiquette »  et un au Front national. Le vote pour l’élection du nouveau président de cette agglomération est prévu vendredi prochain.

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