Conseils communautaires : en augmentation, la part des femmes atteint 35,8 % après les élections de 2020
Plus d’un siège sur trois dans un conseil communautaire est occupé par une femme (35,8 % exactement). Les élections de 2020 ont enfin permis de passer ce seuil. Jusque-là, elles étaient 31,4 % (+ 4,4 points par rapport à 2014). Cette évolution positive masque toujours, en revanche, des inégalités ancrées dans l’accession aux fonctions les plus importantes. « Plus on s’éloigne de la fonction de président, plus les fonctions sont occupées par des femmes : 11,2 % de femmes parmi les présidents (contre 8,1 % en 2014), 25,6 % parmi les vice-présidents (contre 20,1 % à la fin du dernier mandat) et 38,6 % parmi les conseillers sans fonction exécutive », indique, dans son numéro du mois, le Bulletin d’information statistique de la DGCL.
Un président d’un EPCI de moins de 15 000 habitants sur huit est une présidente
La proportion de femmes augmente « quels que soient les types d’EPCI à fiscalité propre et de mandat ». Logiquement néanmoins, « plus la population des EPCI à fiscalité propre est importante, plus ils regroupent de communes de plus de 1 000 habitants, qui ont l’obligation de présenter des listes paritaires, et plus il y a de femmes parmi leur conseil ». 31,8 % des conseillers communautaires siégeant dans des EPCI de moins de 15 000 habitants sont des femmes quand ce même chiffre atteint quasiment 40 % (39,1 %) pour les EPCI de plus de 300 000 habitants (proche des 39,4 % dans les communautés urbaines et les métropoles).
En revanche, « les femmes sont plus nombreuses à présider des petits EPCI que des grands » : un président d’un EPCI de moins de 15 000 habitants sur huit est une présidente (12,5 %). Seulement 8,7 % pour les EPCI de 100 000 à 300 000 habitants. « Les très grands EPCI se distinguent des autres : parmi les 21 EPCI de plus de 300 000 habitants, il y a désormais 4 présidentes (19,0 %), contre 2 (9,5 %) avant les élections ».
« Faible » part de femmes parmi les conseillers communautaires dans le nord et l’est
« Les dernières élections n’ont pas bouleversé les disparités géographiques », prévient, par ailleurs, la DGCL. Après les élections de 2020, 140 des 1254 EPCI sont présidés par une femme mais dans 30 départements, il n’y a aucune femme présidente d’EPCI. « La proportion de femmes parmi les conseillers communautaires reste faible dans le nord (31,6 % dans les Hauts-de-France) et dans l’est du pays (32, 5 % dans le Grand est), et en Corse, seule région où elle diminue (29,8 %). Elle augmente, en revanche, fortement dans les Pays-de-la-Loire (43,6 %) et reste élevée dans les DOM ». Dans tous les départements d’outre-mer, la part de femmes dans les conseils communautaires dépasse les 43 %. « On retrouve certaines ressemblances avec la géographie des conseils municipaux des communes de moins de 1 000 habitants ».
Dernier élément mis en lumière par cette étude statistique : la proportion de femmes n’a augmenté que parmi les jeunes élus. « Parmi les rares élus de moins de 35 ans, la proportion de femmes est de 44 %. Autour de 40 ans, cette proportion se rapproche de la parité (47 % parmi les élus de 35 à 39 ans). Ensuite, la proportion de femmes ne cesse de diminuer au fur et à mesure que l’âge augmente (19 % de femmes parmi les élus de plus 75 ans) : à partir de 50 ans, le nombre de femmes élues stagne avec l’âge, tandis que celui des hommes continue d’augmenter jusqu’à 65 ans ».
Ludovic Galtier
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