Édition du mardi 16 mars 2010
Il convient «de ne plus faire intervenir les mécanismes concurrentiels comme éléments d'appréciation des autorisations d'implantations commerciales», indique une circulaire
Une circulaire (1) du ministère de lEcologie fait le point sur la mise en uvre des dispositions sur laménagement commercial.
La loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de léconomie (LME) et son décret dapplication du 24 novembre 2008 ont profondément modifié les dispositions relatives au régime de lautorisation dexploitation commerciale.
Le nouveau dispositif supprime toute référence à des critères économiques «et il convient donc de ne plus faire intervenir les mécanismes concurrentiels comme éléments dappréciation des autorisations dimplantations commerciales», précise le texte.
Pour respecter la philosophie du Grenelle de lenvironnement, il a été décidé de soumettre à autorisation commerciale les projets les plus importants en demandant aux nouvelles commissions daménagement commercial de «prendre leurs décisions sur la base de critères daménagement du territoire et de développement durable ainsi que de protection des consommateurs.»
Le nouvel article L. 752-1 du Code de commerce fixe les seuils de surface de vente à partir desquels les projets sont soumis à une autorisation dexploitation commerciale: de façon générale, le seuil de 300 m2 du régime précédent a été porté à 1.000 m2.
Sont concernés les commerces de détail et les ensembles commerciaux ainsi que les projets daménagement cinématographique pour des équipements comportant plusieurs salles et plus de 300 places.
Ne sont pas concernés les pharmacies, les hôtels, les commerces de véhicules automobiles ou de motocycles, les stations de distribution de carburants, les halles et marchés dapprovisionnement au détail, couverts ou non, établis sur les dépendances du domaine public et dont la création est décidée par le conseil municipal, les magasins accessibles aux seuls voyageurs munis de billets et situés dans lenceinte des aéroports ainsi que dans la limite de 2.500 m2 maximum, les parties du domaine public affectées aux gares ferroviaires situées en centre-ville. Ne sont pas non plus concernés les regroupements de surface de vente de magasins voisins, sans création de surfaces supplémentaires, nexcédant pas 2.500 m2, ce plafond étant ramené à 1.000 m2 lorsque lactivité nouvelle est à prédominance alimentaire.
Dans ce contexte, lobjet de la circulaire est dapporter des précisions sur les modifications relatives à linstruction des dossiers et sur le rôle attendu des services chargés de lurbanisme et de lenvironnement dans leur mission nouvelle de rapporteur.
Elle vise aussi à guider le préfet sur larticulation des autorisations commerciales et des permis de construire ainsi que sur la remontée des informations nécessaires à linstruction des dossiers devant la commission nationale daménagement commercial (CNAC).
(1) Circulaire du 31 décembre 2009 relative au rôle des services de lEtat chargés de lurbanisme et de lenvironnement dans la mise en uvre des dispositions sur laménagement commercial
Pour télécharger le texte de la circulaire, voir lien ci-dessous (PDF, 330 Ko).
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2