Édition du jeudi 25 janvier 2001
Hors régularisations, la France a accueilli 100 285 immigrés « à vocation permanente » en 1999, dont 30 075 Européens, contre 85 086 l'année précédente (28 366 Européens)
L'immigration a continué de croître en France en 1999, selon le rapport annuel du Haut conseil à l'intégration (HCI). Cette augmentation régulière depuis 1997, première année citée en référence, concerne à la fois les séjours temporaires de moins d'un an et l'immigration "à vocation permanente", note le HCI.
En 1999, la France a accueilli environ 111 000 personnes ayant vocation à s'installer durablement dans le pays, contre 141 000 l'année précédente.
Mais 1998 avait été marquée par la régularisation d'environ 50 000 personnes, alors que 5 871 étrangers ont bénéficié d'un réexamen de leur situation en 1999, a souligné Patrick Weil, président du groupe permanent chargé des statistiques auprès du HCI.
Hors régularisations, la France a accueilli 100 285 immigrés "à vocation permanente" en 1999, dont 30 075 Européens, contre 85 086 l'année précédente (28 366 Européens).
En 1997, les immigrés étaient 77 267.
Ces chiffres ne tiennent évidemment pas compte de l'immigration irrégulière, par nature inquantifiable.
Le rapport souligne que "les motifs familiaux constituent très nettement le premier motif de venue en France des immigrés permanents". Le regroupement familial a concerné 19 213 personnes en 1999. Les deux tiers venaient d'Afrique, la moitié du Maghreb.
L'immigration permanente pour motif de travail a augmenté de 28,4% entre 1998 et 1999, avec 5 326 immigrants. Les autorisations professionnelles temporaires ont augmenté de 35% (5 791 bénéficiaires en 1999).
En outre, 1 136 informaticiens étrangers ont été recrutés en 1999, avec des titres "à vocation permanente". Ces spécialistes représentent 18% des autorisations temporaires en 1998 et 1999.
Aujourd’hui, le patronat s'interroge sur la nécessité de recourir de nouveau à l'immigration de travail pour faire face à une pénurie dans certains secteurs. Lionel Jospin a estimé, lundi, que cette méthode n'était pas la solution, alors que la France compte encore plus de deux millions de chômeurs.
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