Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 1er juillet 2008
Réseaux de télécommunication

Haut débit: la France mieux équipée que les Etats-Unis et le Japon

Le palmarès 2007 de l’Internet haut débit, publié par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), montre qu’avec un taux de pénétration du haut débit de 24,6% (contre 20,3% en 2006), la France se classe treizième sur trente, loin derrière le Danemark (35,1%), mais devant le Japon, les Etats-Unis et l’Allemagne. Au total, la France comptait en décembre 2007 quelque 15,55 millions d’abonnés au câble ou à l’ADSL, soit la cinquième population mondiale d’internautes haut débit (hors Chine), après les Etats-Unis (69,8 millions), le Japon (28,3 millions), l’Allemagne (19,5 millions) et le Royaume-Uni (15,6 millions). En terme de pénétration de haut débit, la France se classe 13ème, comme en 2006. Sur les 30 pays pris en compte par le rapport, c’est encore le Danemark qui arrive en tête des pays les mieux équipés, avec 35,1% de sa population connectée au câble, à l’ADSL ou à la fibre optique. Le haut du classement est dominé par les autres pays nordiques (Islande, Norvège, etc.). Le Royaume-Uni est 11ème avec un taux de pénétration de 25,8%, la Belgique est 12ème. Derrière la France, l’Allemagne se classe 14ème, les Etats-Unis occupent la 15ème place avec un taux de pénétration de 23,3%, et le Japon est 17ème. L’ensemble de la zone OCDE comptait en décembre 2007 quelque 235 millions d’abonnés à l’Internet haut débit (+18% en un an), soit un taux de pénétration de 20%. Ces chiffres sont publiés au moment où l’Autorité française de régulation (ARCEP) publie de son côté son rapport 2007 dans lequel elle note que le haut débit concerne désormais 15,5 millions de foyers, dont 11 millions en profitent pour téléphoner sur large bande (VoIP), contre 7 millions un an plus tôt. Pour l’Autorité, le marché du haut débit, «essentiellement porté par les offres DSL, est aujourd’hui dynamique et en pleine croissance, notamment grâce à une régulation fondée sur la concurrence par les infrastructures visant à promouvoir le dégroupage de la boucle locale. L’extension du dégroupage permet d’accroître l’intensité concurrentielle et celle de l’innovation, car les opérateurs ont directement accès à la paire de cuivre. La régulation sectorielle a permis une montée des opérateurs dans l’échelle des investissements, grâce au maintien d’un espace économique entre l’offre d’accès à la boucle locale cuivre et son complément sur le plan géographique, l’offre d’accès livrée au niveau régional (bitstream).» L’ARCEP relève encore que, «du fait de l’appétence croissante des consommateurs en matière de contenus et de débit, le marché s’oriente vers le très haut débit, avec le déploiement d’une nouvelle boucle locale en fibre optique. Le très haut débit permet d’ores et déjà d’atteindre des débits symétriques de l’ordre de 50 à 100 Mbit/s sur les voies descendante et remontante. Il favorisera le développement de services enrichis, notamment audiovisuels, comme la réception simultanée de plusieurs chaînes haute définition.» Se félicitant du dynamisme du secteur des télécoms, lundi 30 juin, à l'occasion de la publication de son rapport annuel d'activité, le régulateur a toutefois appelé à développer plus rapidement la fibre optique en France, et à favoriser l'attribution de nouvelles fréquences dans la téléphonie mobile. Pour accéder au rapport de l’ARCEP, voir lien ci-dessous

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