Guadeloupe: le Premier ministre soutient une proposition des médiateurs qui «permet de s'approcher des objectifs financiers que réclame le collectif»

Les médiateurs envoyés par l'Etat en Guadeloupe, en grève contre la vie chère depuis un mois, vont faire des propositions s'approchant des demandes des grévistes, a annoncé jeudi François Fillon. «Les médiateurs ont mis sur place une proposition que je vais valider et qui sera soumise au patronat et au collectif», a dit ce matin le Premier ministre sur RTL. Cette proposition «permet de s'approcher des objectifs financiers que réclame le collectif», c'est-à-dire une augmentation de 200 euros pour les bas salaires, a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy doit faire ce jeudi soir (17h00), sur RFO, une déclaration sur la situation en Guadeloupe à l'issue d'une rencontre à l'Elysée avec les élus des départements et territoires d'Outre-mer, a annoncé mercredi la présidence de la République. Déjà annoncée par l'Elysée, cette réunion doit rassembler autour du chef de l'Etat le Premier ministre, François Fillon, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, Yves Jégo, et une trentaine d'élus de Guadeloupe, Martinique, Réunion et Guyane. Le délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français de l'Outre-mer, Patrick Karam, doit également assister à cette rencontre, a précisé l'Elysée dans un communiqué. Mercredi, en toute fin de son allocution rendant compte du sommet social de l'Elysée, le chef de l'Etat a évoqué la situation dans les Antilles françaises, soulignant «l'angoisse» et «une certaine forme de désespérance de nos compatriotes des territoires d'Outre-mer». C'est la première fois qu'il s'adressait directement aux Français sur ce sujet depuis le 20 janvier, début des grèves en Guadeloupe.

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