Édition du mardi 15 janvier 2019
Lancement aujourd'hui du Grand débat, dans l'Eure
C’est le jour J pour le Grand débat national, avec son lancement par le président de la République. Hier, les associations d’élus ont été reçues par gouvernement, et le Premier ministre a donné quelques détails supplémentaires sur l’organisation des débats.
Emmanuel Macron à la rencontre des maires
C’est à Grand-Bourgtheroulde (3500 habitants), dans l’Eure, que va commencer le Grand débat à 15 heures, par une rencontre du président de la République avec 600 à 700 maires normands. Tous les maires de l’Eure ont été invités, ainsi que plusieurs dizaines d’élus des autres départements de la région.
Par mesure de sécurité, la préfecture a interdit toute manifestation autour et alentour de la commune jusqu’à demain. Sur la rencontre elle-même, on sait seulement que le chef de l’État sera accompagné notamment de Sébastien Lecornu (ancien maire de Vernon et président du département de l’Eure), et qu’il compte surtout « écouter » ce que les maires ont à dire : « La parole sera laissée aux maires, afin qu’ils fassent remonter les préoccupations de leurs concitoyens », expliquait hier l’Élysée. Emmanuel Macron n’aurait « pas l’intention de parler », sauf « de manière très ponctuelle ».
Cette rencontre est la première d’une série qui devrait conduire le président dans chaque région, comme il s’y était engagé en novembre dernier. Prochaine étape : Souillac, dans le Lot, vendredi prochain.
Les associations d’élus reçues
Les principales associations d’élus ont été reçues hier au ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, en présence de la ministre Jacqueline Gourault… mais sans Sébastien Lecornu, pourtant nommé le jour même « pilote » du Grand débat pour ce qui concerne les relations avec les élus locaux.
Peu d’informations nouvelles ont été données aux élus lors de cette réunion, lors de laquelle plus de questions ont été posées que de réponses données. Où et dans quelles conditions se dérouleront les débats « régionaux » voulus par le président de la République ? Quel sera le rôle des « référents » nommés par les préfets dans chaque département ? Comment s’effectuera la synthèse des débats locaux ? Pas de réponse du gouvernement sur toutes ces questions. Les représentants du gouvernement ont simplement indiqué que l’Association nationale des médiateurs allait être sollicitée pour animer, à la demande, les débats locaux. Il se confirme, comme nous l’écrivions hier, que la Commission nationale du débat public est entièrement sortie du jeu.
L’AMRF (Association des maires ruraux de France) a également été reçue hier, mais par Emmanuel Macron. Une délégation conduite par le président de l’association, Vanik Berberian, est venue porter à l’Élysée les « cahiers de doléances » remplis en mairie par les citoyens. Des milliers de revendications, extrêmement variées, sont contenues dans ces cahiers. Elles vont d’une forte demande de davantage de justice sociale à des demandes concernant les services publics en milieu rural, en passant par les 80 km/h, les zones blanches, les intercommunalités, le manque de transport collectif et l’enclavement…
Hier, Vanik Berberian a également fait remarquer que dans la lettre du président de la République, la question de la ruralité était totalement absente.
Quant à l’Association des maires des petites villes de France (APVF), elle présentera demain, lors d’une conférence de presse, sa « contribution » au Grand débat, intitulée « Pour un nouveau contrat territorial ».
Une « Mission Grand débat »
Comme prévu, enfin, le Premier ministre a publié hier un communiqué donnant quelques détails supplémentaires sur l’organisation du débat et présentant « la palette » d’outils mis à disposition des citoyens. Outre les « réunions d’initiative locale » et les « stands de proximité » qui seront installés sur les marchés, dans les gares, les centres commerciaux, etc., des contributions pourront être envoyées via un site internet (www.granddebat.fr) ou par courrier postal à la « Mission Grand débat » nommée par le gouvernement. Celle-ci sera hébergée à l’Hôtel de Roquelaure, siège du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Le site internet permettra également (lorsqu’il sera ouvert) de consulter la liste de tous les débats organisés dans sa région ou de s’enregistrer afin de « déclarer » un débat. Un « kit méthodologique » sera mis à disposition des utilisateurs.
Le Premier ministre a confirmé que deux membres du gouvernement, Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon, ont été « désignés pour piloter l’animation du débat ». Une Mission Grand débat national a par ailleurs été créée par un décret paru ce matin au Journal officiel. « Elle veille notamment à la qualité, la sincérité et l'intelligibilité des informations diffusées au public, au bon déroulement des différentes formes de concertation mises en œuvre dans le cadre du débat et à la possibilité pour le public de présenter des observations et propositions », est-il indiqué dans le décret.
Enfin, souligne le Premier ministre, un « collège de garants » va être désigné d’ici la fin de la semaine, composé de cinq membres : deux désignés par le gouvernement et « trois désignés respectivement par le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat et le président du Conseil économique, social et environnemental ». Le Premier ministre s’engage également à réunir « régulièrement » les associations d’élus « pour évoquer le déroulement de ce grand débat ».
Emmanuel Macron à la rencontre des maires
C’est à Grand-Bourgtheroulde (3500 habitants), dans l’Eure, que va commencer le Grand débat à 15 heures, par une rencontre du président de la République avec 600 à 700 maires normands. Tous les maires de l’Eure ont été invités, ainsi que plusieurs dizaines d’élus des autres départements de la région.
Par mesure de sécurité, la préfecture a interdit toute manifestation autour et alentour de la commune jusqu’à demain. Sur la rencontre elle-même, on sait seulement que le chef de l’État sera accompagné notamment de Sébastien Lecornu (ancien maire de Vernon et président du département de l’Eure), et qu’il compte surtout « écouter » ce que les maires ont à dire : « La parole sera laissée aux maires, afin qu’ils fassent remonter les préoccupations de leurs concitoyens », expliquait hier l’Élysée. Emmanuel Macron n’aurait « pas l’intention de parler », sauf « de manière très ponctuelle ».
Cette rencontre est la première d’une série qui devrait conduire le président dans chaque région, comme il s’y était engagé en novembre dernier. Prochaine étape : Souillac, dans le Lot, vendredi prochain.
Les associations d’élus reçues
Les principales associations d’élus ont été reçues hier au ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, en présence de la ministre Jacqueline Gourault… mais sans Sébastien Lecornu, pourtant nommé le jour même « pilote » du Grand débat pour ce qui concerne les relations avec les élus locaux.
Peu d’informations nouvelles ont été données aux élus lors de cette réunion, lors de laquelle plus de questions ont été posées que de réponses données. Où et dans quelles conditions se dérouleront les débats « régionaux » voulus par le président de la République ? Quel sera le rôle des « référents » nommés par les préfets dans chaque département ? Comment s’effectuera la synthèse des débats locaux ? Pas de réponse du gouvernement sur toutes ces questions. Les représentants du gouvernement ont simplement indiqué que l’Association nationale des médiateurs allait être sollicitée pour animer, à la demande, les débats locaux. Il se confirme, comme nous l’écrivions hier, que la Commission nationale du débat public est entièrement sortie du jeu.
L’AMRF (Association des maires ruraux de France) a également été reçue hier, mais par Emmanuel Macron. Une délégation conduite par le président de l’association, Vanik Berberian, est venue porter à l’Élysée les « cahiers de doléances » remplis en mairie par les citoyens. Des milliers de revendications, extrêmement variées, sont contenues dans ces cahiers. Elles vont d’une forte demande de davantage de justice sociale à des demandes concernant les services publics en milieu rural, en passant par les 80 km/h, les zones blanches, les intercommunalités, le manque de transport collectif et l’enclavement…
Hier, Vanik Berberian a également fait remarquer que dans la lettre du président de la République, la question de la ruralité était totalement absente.
Quant à l’Association des maires des petites villes de France (APVF), elle présentera demain, lors d’une conférence de presse, sa « contribution » au Grand débat, intitulée « Pour un nouveau contrat territorial ».
Une « Mission Grand débat »
Comme prévu, enfin, le Premier ministre a publié hier un communiqué donnant quelques détails supplémentaires sur l’organisation du débat et présentant « la palette » d’outils mis à disposition des citoyens. Outre les « réunions d’initiative locale » et les « stands de proximité » qui seront installés sur les marchés, dans les gares, les centres commerciaux, etc., des contributions pourront être envoyées via un site internet (www.granddebat.fr) ou par courrier postal à la « Mission Grand débat » nommée par le gouvernement. Celle-ci sera hébergée à l’Hôtel de Roquelaure, siège du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Le site internet permettra également (lorsqu’il sera ouvert) de consulter la liste de tous les débats organisés dans sa région ou de s’enregistrer afin de « déclarer » un débat. Un « kit méthodologique » sera mis à disposition des utilisateurs.
Le Premier ministre a confirmé que deux membres du gouvernement, Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon, ont été « désignés pour piloter l’animation du débat ». Une Mission Grand débat national a par ailleurs été créée par un décret paru ce matin au Journal officiel. « Elle veille notamment à la qualité, la sincérité et l'intelligibilité des informations diffusées au public, au bon déroulement des différentes formes de concertation mises en œuvre dans le cadre du débat et à la possibilité pour le public de présenter des observations et propositions », est-il indiqué dans le décret.
Enfin, souligne le Premier ministre, un « collège de garants » va être désigné d’ici la fin de la semaine, composé de cinq membres : deux désignés par le gouvernement et « trois désignés respectivement par le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat et le président du Conseil économique, social et environnemental ». Le Premier ministre s’engage également à réunir « régulièrement » les associations d’élus « pour évoquer le déroulement de ce grand débat ».
F.L.
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