Édition du mercredi 9 mai 2018
Garde d'enfants : satisfecit modéré de la Commission européenne
« Un enfant sur trois de l'Union européenne (33 %) a maintenant accès à des gardes d'enfants abordables et de bonne qualité », indique un rapport publié, hier, par la Commission européenne. Cela concerne les enfants de 0 à 3 ans. Cet objectif dit de « Barcelone », fixé en 2002, a donc été « atteint » mais avec au moins 5 ans de retard puisqu’il devait être réalisé en 2010. La dernière évaluation remontait à 2013. A l'époque, aucun des pays n'avait atteint l'objectif.
L'autre objectif, qui vise à ce que 90 % des enfants âgés de 3 à 6 ans (l'âge scolaire) bénéficient d'un mode de garde formel, est lui aussi en passe d'être atteint par les pays européens. La moyenne est actuellement de 86,5 %.
Pour l'Europe, ces objectifs doivent servir le travail des femmes et promouvoir l'équilibre entre vie professionnelle et privée des parents qui travaillent. C'est pourquoi la commissaire européenne en charge de l'Egalité des genres, Vera Jourova, ne cache pas son insatisfaction, jugeant que les progrès ont été trop lents, et qu'ils doivent être poursuivis. Ces moyennes masquent en effet des situations assez contrastées suivant le pays européen retenu : 16 pays (sur les 28) n'ont pas atteint ou dépassé l'objectif. Et dans certains, la situation régresse, comme en Grèce.
La France figure dans le groupe des 12 pays ayant atteint ou dépassé l'objectif pour les 0/3 ans (avec un taux de 48,9 %), le Danemark reste en tête (70 % des enfants y bénéficient d'un mode de garde). Idem pour les 3/6 ans, en France, près de 94 % des enfants de cette tranche d'âge fréquentent des structures formelles d'accueil. Sans surprise, le niveau de dépense publique consacré à ces accueils place en tête les mêmes pays. La Suède, le Danemark et la France forment le trio d'Etats y consacrant entre 1,6 et 1,3 % de leur PIB.
Un investissement utile si l'on en croit la Commission européenne. Car elle évalue par ailleurs à 370 milliards d’euros par an pour l’Europe « la perte économique » due à la faible participation des femmes au marché du travail. Or, « la disponibilité, l’accessibilité, le caractère abordable et la qualité des structures d’accueil des enfants sont essentiels pour permettre aux femmes, ainsi qu’aux hommes, ayant des responsabilités familiales de participer au marché du travail ». Ils ne suffisent toutefois pas à expliquer l'écart entre le travail des hommes et celui des femmes, de même que la toujours forte disproportion du temps passé par les femmes aux tâches ménagères. Comme le glisse le rapport, « l’Union européenne a encore une longue route à faire avant d’être une société où l’équilibre hommes-femmes est respecté ». C'est pourquoi elle n'écarte pas l'idée de réfléchir à « un réexamen de ces objectifs ».
Télécharger le rapport.
L'autre objectif, qui vise à ce que 90 % des enfants âgés de 3 à 6 ans (l'âge scolaire) bénéficient d'un mode de garde formel, est lui aussi en passe d'être atteint par les pays européens. La moyenne est actuellement de 86,5 %.
Pour l'Europe, ces objectifs doivent servir le travail des femmes et promouvoir l'équilibre entre vie professionnelle et privée des parents qui travaillent. C'est pourquoi la commissaire européenne en charge de l'Egalité des genres, Vera Jourova, ne cache pas son insatisfaction, jugeant que les progrès ont été trop lents, et qu'ils doivent être poursuivis. Ces moyennes masquent en effet des situations assez contrastées suivant le pays européen retenu : 16 pays (sur les 28) n'ont pas atteint ou dépassé l'objectif. Et dans certains, la situation régresse, comme en Grèce.
La France figure dans le groupe des 12 pays ayant atteint ou dépassé l'objectif pour les 0/3 ans (avec un taux de 48,9 %), le Danemark reste en tête (70 % des enfants y bénéficient d'un mode de garde). Idem pour les 3/6 ans, en France, près de 94 % des enfants de cette tranche d'âge fréquentent des structures formelles d'accueil. Sans surprise, le niveau de dépense publique consacré à ces accueils place en tête les mêmes pays. La Suède, le Danemark et la France forment le trio d'Etats y consacrant entre 1,6 et 1,3 % de leur PIB.
Un investissement utile si l'on en croit la Commission européenne. Car elle évalue par ailleurs à 370 milliards d’euros par an pour l’Europe « la perte économique » due à la faible participation des femmes au marché du travail. Or, « la disponibilité, l’accessibilité, le caractère abordable et la qualité des structures d’accueil des enfants sont essentiels pour permettre aux femmes, ainsi qu’aux hommes, ayant des responsabilités familiales de participer au marché du travail ». Ils ne suffisent toutefois pas à expliquer l'écart entre le travail des hommes et celui des femmes, de même que la toujours forte disproportion du temps passé par les femmes aux tâches ménagères. Comme le glisse le rapport, « l’Union européenne a encore une longue route à faire avant d’être une société où l’équilibre hommes-femmes est respecté ». C'est pourquoi elle n'écarte pas l'idée de réfléchir à « un réexamen de ces objectifs ».
E.S.
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