Édition du mardi 24 février 2015
Les femmes sous-représentées dans les emplois de direction de la fonction publique territoriale
Une moyenne d’âge élevée, et des femmes moins nombreuses et moins bien payées que leurs homologues masculins. Tel est le bilan qui se dégage de l’étude sur l’encadrement supérieur publiée par la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), lorsque l’on se penche sur le versant « fonction publique territoriale ».
Cette étude sur l’encadrement supérieur ou de direction fournit une analyse sociologique – âge, salaires, sexe – des agents occupant, pour ce qui concerne la territoriale, les postes de directeur général des services, directeur adjoint ou directeur général des services techniques, qu’il relèvent du corps des administrateurs ou des ingénieurs territoriaux en chef.
On apprend que ces « top managers » sont moins nombreux dans la FPT par rapport à leurs homologues de l’État ou des hôpitaux. L’étude mentionne un ratio de 3,2 top managers pour 1000 agents dans la FTP, contre plus de 4 dans les deux autres fonctions publiques. Et 45 % de ces emplois de direction sont exercés dans les collectivités départementales.
Moins nombreux, les hauts cadres de la territoriale sont aussi plus âgés que leurs confrères en poste dans les administrations centrales et les hôpitaux. Leur moyenne d’âge est de 52 ans, contre 47,8 pour l’État et 48,8 pour l’hospitalière.
Plus révélateur, les femmes sont aussi moins bien représentées dans le haut de la pyramide des emplois. Alors que 60 % des agents de la catégorie A sont de sexe féminin, les femmes ne représentent que 26% des emplois de direction contre 44% dans l’hospitalière et 28% dans la fonction publique d’État, soit un emploi supérieur sur quatre. Dans le détail, elles sont par exemple peu présentes dans l’ensemble du corps des ingénieurs territoriaux en chef (19 %), et sont plus nombreuses dans la classe normale (21 %) que dans la classe exceptionnelle (15 %). Et pourtant, la féminisation est en route, indique le rapport, qui note que depuis 2012, la part de femmes continue d’augmenter dans l’encadrement supérieur et les emplois de direction (+ 0,9 point). Le taux de primo-nomination de femmes dans la fonction publique, y compris territoriale, confirme cette tendance, ce qui laisse des raisons d’espérer que la parité devienne réalité d’ici quelques années. La Ville de Paris et le département des Hauts-de-Seine semblent ainsi avoir pris de l’avance par rapport à l’objectif de 20 % fixé par le gouvernement en 2013, avec des pourcentages respectifs de 57 et 28,5 % de « primo-nommées ».
Reste encore à combler les écarts de salaire, un point sur lequel la territoriale affiche à nouveau un mauvais score. Les femmes y perçoivent ainsi un salaire de 5 898 euros brut mensuels contre 7 700 euros dans la fonction publique de l’État et 6 603 euros dans le secteur hospitalier public. Leurs salaires sont surtout inférieurs de 13% à ceux de leurs collègues masculins. Une femme administrateur en chef touche ainsi en moyenne 6 364 euros par mois, contre 7 267 euros pour un homme.
Les cadres mieux payés dans le privé
Dans la fonction publique territoriale, le salaire mensuel brut moyen des emplois de direction (5 826 euros) est à peine inférieur à celui des cadres d’emplois de l’encadrement supérieur (5 986 euros), composé des administrateurs territoriaux et des ingénieurs territoriaux en chef. En revanche, les écarts se creusent avec les fonctionnaires d’État et de l’hospitalière. Un préfet perçoit ainsi en moyenne un chèque de 11 973 euros brut par mois, contre 10 761 euros pour un recteur, et 8 037 euros pour un directeur d’administration territoriale.
Ces salaires sont sans commune mesure avec ceux qui sont pratiqués dans le privé. Selon les chiffres cités par la DGAFP, les 1% de salariés les mieux rémunérés du privé percevaient un salaire brut supérieur à 10 380 € par mois en 2007, et en moyenne de 17 970 euros. Un salaire qui grimpe à 18 500 euros en 2012.
Télécharger l’étude de la DGAFP.
Cette étude sur l’encadrement supérieur ou de direction fournit une analyse sociologique – âge, salaires, sexe – des agents occupant, pour ce qui concerne la territoriale, les postes de directeur général des services, directeur adjoint ou directeur général des services techniques, qu’il relèvent du corps des administrateurs ou des ingénieurs territoriaux en chef.
On apprend que ces « top managers » sont moins nombreux dans la FPT par rapport à leurs homologues de l’État ou des hôpitaux. L’étude mentionne un ratio de 3,2 top managers pour 1000 agents dans la FTP, contre plus de 4 dans les deux autres fonctions publiques. Et 45 % de ces emplois de direction sont exercés dans les collectivités départementales.
Moins nombreux, les hauts cadres de la territoriale sont aussi plus âgés que leurs confrères en poste dans les administrations centrales et les hôpitaux. Leur moyenne d’âge est de 52 ans, contre 47,8 pour l’État et 48,8 pour l’hospitalière.
Plus révélateur, les femmes sont aussi moins bien représentées dans le haut de la pyramide des emplois. Alors que 60 % des agents de la catégorie A sont de sexe féminin, les femmes ne représentent que 26% des emplois de direction contre 44% dans l’hospitalière et 28% dans la fonction publique d’État, soit un emploi supérieur sur quatre. Dans le détail, elles sont par exemple peu présentes dans l’ensemble du corps des ingénieurs territoriaux en chef (19 %), et sont plus nombreuses dans la classe normale (21 %) que dans la classe exceptionnelle (15 %). Et pourtant, la féminisation est en route, indique le rapport, qui note que depuis 2012, la part de femmes continue d’augmenter dans l’encadrement supérieur et les emplois de direction (+ 0,9 point). Le taux de primo-nomination de femmes dans la fonction publique, y compris territoriale, confirme cette tendance, ce qui laisse des raisons d’espérer que la parité devienne réalité d’ici quelques années. La Ville de Paris et le département des Hauts-de-Seine semblent ainsi avoir pris de l’avance par rapport à l’objectif de 20 % fixé par le gouvernement en 2013, avec des pourcentages respectifs de 57 et 28,5 % de « primo-nommées ».
Reste encore à combler les écarts de salaire, un point sur lequel la territoriale affiche à nouveau un mauvais score. Les femmes y perçoivent ainsi un salaire de 5 898 euros brut mensuels contre 7 700 euros dans la fonction publique de l’État et 6 603 euros dans le secteur hospitalier public. Leurs salaires sont surtout inférieurs de 13% à ceux de leurs collègues masculins. Une femme administrateur en chef touche ainsi en moyenne 6 364 euros par mois, contre 7 267 euros pour un homme.
Les cadres mieux payés dans le privé
Dans la fonction publique territoriale, le salaire mensuel brut moyen des emplois de direction (5 826 euros) est à peine inférieur à celui des cadres d’emplois de l’encadrement supérieur (5 986 euros), composé des administrateurs territoriaux et des ingénieurs territoriaux en chef. En revanche, les écarts se creusent avec les fonctionnaires d’État et de l’hospitalière. Un préfet perçoit ainsi en moyenne un chèque de 11 973 euros brut par mois, contre 10 761 euros pour un recteur, et 8 037 euros pour un directeur d’administration territoriale.
Ces salaires sont sans commune mesure avec ceux qui sont pratiqués dans le privé. Selon les chiffres cités par la DGAFP, les 1% de salariés les mieux rémunérés du privé percevaient un salaire brut supérieur à 10 380 € par mois en 2007, et en moyenne de 17 970 euros. Un salaire qui grimpe à 18 500 euros en 2012.
Télécharger l’étude de la DGAFP.
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