Édition du vendredi 30 mars 2012
En 2011, le déficit s'élève à 5,2 % du PIB et le besoin de financement des administrations publiques locales progresse de + 0,9 Md€
Selon les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques pour l'année 2011, publiés aujourd'hui par l'INSEE (1), le solde public notifié pour 2011 (indicateur de finances publiques que les États membres de l'Union Européenne notifient début mars et début septembre à la Commission Européenne conformément au traité de Maastricht) s'établit « à -103,1 milliards d'euros, soit -5,2 % du PIB, contre -7,1 % du PIB en 2010». Selon l'Insee, «cette amélioration en part de PIB provient à la fois du dynamisme des recettes, qui passent de 49,5 % à 50,7 % du PIB, et de la modération des dépenses, qui passent de 56,6 % à 55,9 % du PIB».
La dette publique, au sens de Maastricht, notifiée s'élève fin 2011 à 1 717,3 Md€. Elle s'est accrue de +122,1 Md€ après +101,7 Md€ fin 2010. Elle correspond à la dette brute consolidée en valeur nominale du secteur des administrations publiques. Elle atteint «85,8 % du PIB fin 2011, après 82,3 % fin 2010 (soit +3,5 points de PIB).
La progression de la dette publique nette est moindre : elle s'établit à 78,6 % du PIB, après 76,1 % en 2010».
La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint 166,3 Md€ fin 2011 contre 161,1 Md€ fin 2010, une hausse en lien avec leur besoin de financement (+0,9 Md€) et l'augmentation de leurs dépôts (+3,5 Md€).
La contribution de l'État à la dette publique a progressé de 90,3 Md€, une variation un peu plus importante que son besoin de financement. La différence résulte d'une augmentation de sa trésorerie (+5,9 Md€) ainsi que des prêts accordés aux pays en difficulté de la zone Euro (+10,4 Md€). À l'inverse, l'État bénéficie du remboursement d'une partie des prêts accordés au secteur automobile (4,0 Md€).
La dette des organismes divers d'administration centrale s'établit à 10,4 Md€ fin 2011, en diminution de 3,7 Md€, en raison du désendettement de la Société de Prise de Participation de l'Etat (SPPE ; -3,5 Md€), permis par le remboursement de ses prises de participations dans les banques.
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette publique augmente de +30,4 Md€ pour s'établir à 205,4 Md€ fin 2011. La variation de la dette, plus importante que celle du déficit, résulte notamment de l'augmentation de la trésorerie des caisses de sécurité sociale (+12 Md€).
En ce qui concerne des dépenses, le ralentissement est notamment imputable à la faible progression des rémunérations qui «progressent de seulement +1,6 % après +2,1 % en 2010» et les consommations intermédiaires qui diminuent «de 1,5 % en raison de très faibles livraisons de matériels militaires en 2011 : hors cet effet, les consommations intermédiaires augmenteraient de 2,2 %».
Les prestations sociales restent sur la même dynamique qu'en 2010 : «+3,1 % après +3,2 %. Les autres transferts et subventions sont en baisse (-0,8 %), en raison notamment de la non-reconduction des aides à l'emploi exceptionnelles accordées lors du plan de relance».
Enfin, l'investissement public s'inscrit «en hausse modérée (+1,6 %) après une baisse marquée en 2010 (-8,0 %)».
Les recettes continuent d'accélérer : elles augmentent de +5,9 %, après +3,3 % en 2010. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 1,3 point en 2011 à 43,8 % du PIB, sous l'effet de la hausse des impôts (+7,8 %). Les impôts sur le revenu et le patrimoine augmentent notamment de +10,0 % : la progression des recettes fiscales provient aussi bien de l'impôt sur les sociétés (+8,7 Md€) que de la contribution sociale généralisée (+5,2 Md€, en raison de la mise en place de la taxation au fil de l'eau des revenus d'assurance-vie notamment) et de l'impôt sur le revenu (+3,6 Md€). De même, les impôts sur les produits et la production sont en hausse de 5,8 %, soutenus par des mesures nouvelles (hausse de la taxe sur les contrats d'assurance, suppression de la TVA réduite sur les offres « tripleplay » notamment). Les cotisations sociales accélèrent (+4,1 % après +2,0 %), en lien avec la reprise de la masse salariale et l'annualisation des allégements généraux de cotisations sociales.
(1) Informations Rapides n° 82 - 30 mars 2012 «Comptes nationaux des administrations publiques - premiers résultats - année 2011
Pour télécharger la note d'informa tion rapide (PDF 163 Ko), utiliser le lien ci-dessous
La dette publique, au sens de Maastricht, notifiée s'élève fin 2011 à 1 717,3 Md€. Elle s'est accrue de +122,1 Md€ après +101,7 Md€ fin 2010. Elle correspond à la dette brute consolidée en valeur nominale du secteur des administrations publiques. Elle atteint «85,8 % du PIB fin 2011, après 82,3 % fin 2010 (soit +3,5 points de PIB).
La progression de la dette publique nette est moindre : elle s'établit à 78,6 % du PIB, après 76,1 % en 2010».
La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint 166,3 Md€ fin 2011 contre 161,1 Md€ fin 2010, une hausse en lien avec leur besoin de financement (+0,9 Md€) et l'augmentation de leurs dépôts (+3,5 Md€).
La contribution de l'État à la dette publique a progressé de 90,3 Md€, une variation un peu plus importante que son besoin de financement. La différence résulte d'une augmentation de sa trésorerie (+5,9 Md€) ainsi que des prêts accordés aux pays en difficulté de la zone Euro (+10,4 Md€). À l'inverse, l'État bénéficie du remboursement d'une partie des prêts accordés au secteur automobile (4,0 Md€).
La dette des organismes divers d'administration centrale s'établit à 10,4 Md€ fin 2011, en diminution de 3,7 Md€, en raison du désendettement de la Société de Prise de Participation de l'Etat (SPPE ; -3,5 Md€), permis par le remboursement de ses prises de participations dans les banques.
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette publique augmente de +30,4 Md€ pour s'établir à 205,4 Md€ fin 2011. La variation de la dette, plus importante que celle du déficit, résulte notamment de l'augmentation de la trésorerie des caisses de sécurité sociale (+12 Md€).
En ce qui concerne des dépenses, le ralentissement est notamment imputable à la faible progression des rémunérations qui «progressent de seulement +1,6 % après +2,1 % en 2010» et les consommations intermédiaires qui diminuent «de 1,5 % en raison de très faibles livraisons de matériels militaires en 2011 : hors cet effet, les consommations intermédiaires augmenteraient de 2,2 %».
Les prestations sociales restent sur la même dynamique qu'en 2010 : «+3,1 % après +3,2 %. Les autres transferts et subventions sont en baisse (-0,8 %), en raison notamment de la non-reconduction des aides à l'emploi exceptionnelles accordées lors du plan de relance».
Enfin, l'investissement public s'inscrit «en hausse modérée (+1,6 %) après une baisse marquée en 2010 (-8,0 %)».
Les recettes continuent d'accélérer : elles augmentent de +5,9 %, après +3,3 % en 2010. Le taux de prélèvements obligatoires augmente de 1,3 point en 2011 à 43,8 % du PIB, sous l'effet de la hausse des impôts (+7,8 %). Les impôts sur le revenu et le patrimoine augmentent notamment de +10,0 % : la progression des recettes fiscales provient aussi bien de l'impôt sur les sociétés (+8,7 Md€) que de la contribution sociale généralisée (+5,2 Md€, en raison de la mise en place de la taxation au fil de l'eau des revenus d'assurance-vie notamment) et de l'impôt sur le revenu (+3,6 Md€). De même, les impôts sur les produits et la production sont en hausse de 5,8 %, soutenus par des mesures nouvelles (hausse de la taxe sur les contrats d'assurance, suppression de la TVA réduite sur les offres « tripleplay » notamment). Les cotisations sociales accélèrent (+4,1 % après +2,0 %), en lien avec la reprise de la masse salariale et l'annualisation des allégements généraux de cotisations sociales.
(1) Informations Rapides n° 82 - 30 mars 2012 «Comptes nationaux des administrations publiques - premiers résultats - année 2011
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