Maire-info
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Édition du jeudi 30 janvier 2020
Finances

Délocalisation des finances publiques : 50 premières villes sélectionnées

Dieppe, Mâcon, Le Puy-en-Velay, Nevers, Tarbes… Une première liste de 50 villes (1) qui souhaitent accueillir des services des finances publiques actuellement localisés dans les grandes métropoles a été dévoilée, hier, par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, et son secrétaire d’État, Olivier Dussopt.

Crise de confiance et économies
Cette déconcentration des services de la DGFiP vise à « rapprocher les administrations de nos concitoyens »  et se veut « une des réponses à la crise de confiance envers l’État de populations éloignées des grandes agglomérations, qui tient notamment à la disparition de certains services publics ». Elle a également pour objectif de faire réaliser des économies à l'administration  – afin de financer 5 milliards d'euros de baisse d'impôt - qui, selon Gérald Darmanin, occupera « des locaux moins chers que dans les grandes métropoles ».
La sélection de ces 50 premières communes fait suite à un appel à candidatures lancé, en octobre, par Bercy et auquel 408 collectivités, « présentes dans 84 départements et représentatives de nos territoires », avaient répondu. Parmi les départements qui ne sont, pour l'heure, pas représentés figurent notamment ceux de la région Île-de-France, de la côte méditerranéenne ou des Alpes.
L’examen des dossiers a été confié à un comité interministériel auquel ont également participé les organisations syndicales, rappellent les deux ministres dans leur communiqué : « Réuni à trois reprises, ce comité a été chargé d'analyser les dossiers présentés au regard de critères de sélection [qui] portaient à la fois sur la situation sociale et économique du territoire, son attractivité, la qualité des solutions immobilières proposées et enfin les conditions d'accueil des agents des finances publiques ».

Relocalisation à partir de 2021
« Les opérations de localisation en région commenceront dès 2021 », assure Bercy qui précise que « les services administratifs concernés seront en charge de missions de gestion ». Reste que « la nature exacte des services concernés de la DGFiP, leur dimensionnement, ainsi que le calendrier détaillé des opérations seront précisés dans un second temps en fonction de l’avancée des concertations avec les représentants du personnel ». 
L’an passé, Emmanuel Macron avait jugé, en réponse à la crise des Gilets jaunes, qu’il « y a trop de monde à Paris […] et pas assez sur le territoire ». Dans la foulée, le ministre de l’Action et des Comptes publics avait décidé de faire déménager de « 2500 à 3 000 agents »  de son ministère « en région, et notamment en ruralité ». Il s’était voulu rassurant, en soulignant qu’« il n’y aura[it] pas de mobilité forcée ». 
D’autres communes doivent être sélectionnées au « printemps 2020 »  pour amorcer une seconde vague de déconcentration. On peut rappeler, cependant, que cette opération s’inscrit dans un cadre plus global de réduction des implantations des DDFIP sur l’ensemble du territoire.

A.W.

(1) La liste des 50 communes : Dieppe (76), Troyes (10), Dax (40), Roanne (42), Valence (26), Mâcon (71), Alençon (61), Agen (47), Béthune (62), Saint-Dié-des-Vosges (88), Belfort (90), Charleville-Mézières (08), Pau (64), Le Puy-en-Velay (43), Nevers (58), Châteaudun (28), Carpentras (84), Fontenay-le-Comte (85), Noyon (60), Angoulême (16), Tarbes (65), Vesoul (70), Guéret (23), Châteauroux (36), Laval (53), Guingamp (22), Forbach (57), Bergerac (24), Tournon-sur-Rhône (07), Château-Thierry (02), Vierzon (18), Denain (59), Châteaubriant (44), Châlons-en-Champagne (51), Lons-le-Saunier (39), Redon (35), Joigny (89), Cahors (46), Lisieux (14), Morlaix (29), Perpignan (66), Limoges (87), Lens (62), Decazeville (12), Besançon (25), Mende (48), Pont-Audemer (27), Verdun (55), Chaumont (52) et Laon (02).

 

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