Édition du vendredi 16 janvier 2009
Les maires des villes moyennes estiment que «l'effort de péréquation de l'État vers les collectivités locales est aujourd'hui insuffisant»
La commission finances et fiscalité (1) de la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) sest notamment penchée sur le plan de relance et les mesures de péréquation destinées à «favoriser légalité des collectivités territoriales», tel que le prévoit larticle 72-2 de la Constitution.
Selon la lettre «Ondes Moyennes» (14/1), ils ont dabord constaté le «recul» de la péréquation. Les maires des villes moyennes ont «reconnu que leffort de péréquation opéré par lÉtat à destination des collectivités locales était aujourdhui insuffisant.»
Ils ont regretté «la diminution de la performance péréquatrice des dotations et fonds entre communes. En effet, le taux de correction des inégalités de pouvoir dachat imputable à ces variables est en net recul depuis 2001 (de -36,9% en 2006 contre -39,2% en 2001, soit un repli de 2,3 points), notamment du fait de lintégration de la compensation de la suppression de la part salaires de la taxe professionnelle dans la DGF, et depuis la réforme de la dotation forfaitaire de 2005.»
Ils ont estimé que, «pour être ambitieuse, la péréquation doit dès lors porter sur la globalité des concours financiers de lÉtat, et non sur la seule dotation daménagement de la DGF.»
Quant à la dotation de solidarité urbaine (DSU), dont la réforme devrait être lancée dici avril prochain avec le Comité des finances locales et la Direction générale des collectivités locales, les élus ont estimé que «toute remise en cause brutale des situations de fait - perte déligibilité - était un facteur déterminant des résistances observées et ayant conduit à lajournement de la réforme. À cet égard, les collectivités doivent pouvoir disposer dune visibilité au moins triennale sagissant des concours de lÉtat.»
Néanmoins, «certaines orientations prises par le ministère de lIntérieur en septembre dernier - remise en cause du poids des zonages politique de la ville et choix dune plus grande importance donnée à la variable bénéficiaires daides au logement - restent des pistes sur lesquelles il convient de continuer à travailler.»
Les maires des villes moyennes souhaitent «dissocier réellement la situation de lIle-de-France (Grand Paris) et de la province, les représentants des villes moyennes ont également insisté sur le fait que la question de la péréquation était indissociable des charges de centralité. Passant par une rationalisation des périmètres communaux (zones dhabitat contiguës) et intercommunaux (bassins de vie), leffort de péréquation doit aussi être accentué au profit des villes et des communautés qui investissent réellement dans les équipements et les quartiers.»
Pour lire l'article, voir lien ci-dessous.
(1) Présidée par Arsène Lux, maire de Verdun, elle réunit aussi Raymond Couderc, sénateur maire de Béziers, Jean-Pierre Gorges, député maire de Chartres, Franck Leroy, maire dÉpernay et Roland Revil, maire de Voiron.
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