Édition du mardi 22 mai 2001
Les administrations publiques locales présentent en 2000 un excédent de 6,6 milliards de francs
Dans la dernière livraison de la revue " Insee Première" sur les comptes financiers des administrations publiques en 2000, l'institut de conjoncture note que les allégements fiscaux ont limité la réduction du déficit public.
Conséquence des mesures d'allégements fiscaux et sociaux, les impôts reçus par les administrations n'ont augmenté que de 2,9 %, après 5,4 % en 1999, malgré le dynamisme de la plupart des revenus et la croissance de la consommation sur laquelle sont en partie assis certains impôts. La hausse des cotisations sociales a été réduite elle aussi (+3,4 %, après
+5,1 %). Le taux de prélèvements obligatoires a baissé : il représente 45,2 % du produit intérieur brut, après 45,6 % en 1999 et 44,8 % en 1998.
Dans le même temps, la croissance des dépenses publiques a été limitée. Les prestations sociales en espèces et les transferts sociaux en nature ont crû de 3,0 % en valeur, soit au même rythme qu'en 1999 (+3,1 %). La dépense de consommation collective consacrée aux services non individualisables (défense, justice, administration,
) a augmenté de façon mesurée (+2,9 % en valeur après+3,3%).
En revanche, la reprise de l'investissement des administrations publiques, entamée en 1999, s'est fortement accentuée (+7,1 % en valeur après +4,6%), surtout pour les administrations locales.
En définitive, le besoin de financement des administrations a été réduit de 16,9 milliards - et de 6,6 milliards de francs pour les administrations publiques locales.
Le déficit de l'État est resté sensiblement le même qu'en 1999 (221 milliards) ; ses dépenses ont été alourdies par la compensation des allégements d'impôts locaux (vignette, part régionale de la taxe d'habitation et réforme de la taxe professionnelle) et par sa contribution au financement des exonérations de cotisations sociales.
Les autres administrations publiques sont excédentaires (24,9 milliards de francs pour les administrations publiques locales). Quant aux administrations de sécurité sociale (54,6 milliards d'excédents), elles ont bénéficié de la baisse du chômage ainsi que du dynamisme des revenus sur lesquels sont assises les cotisations et la contribution sociale généralisée ; elles dégagent une capacité de financement pour la deuxième année.</scr
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