Édition du vendredi 19 janvier 2018
Les maires rappellent leurs engagements dans la lutte contre la pauvreté des enfants
Lancée en décembre (lire Maire info du 5 décembre 2017), la concertation nationale sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes a tenu sa première rencontre territoriale (sur les 10 programmées) cette semaine, dans Les Yvelines. Le thème portait sur la petite enfance. C'est à ce titre que l'adjointe au maire de Montrouge, Claude Favra, a témoigné au titre des maires de France. Au niveau national, Élisabeth Laithier représente l'AMF dans le groupe de travail n°1 « Éradiquer la pauvreté des enfants ». C'est l'un des six groupes chargés d'élaborer les recommandations qui serviront à définir le plan de prévention. Celui-ci doit être « présenté courant mars par le président de la République », précisait en début de semaine le ministère des Solidarités. Autant dire que le calendrier est serré. La charge de travail dense, peut être trop, lorsque l'on mesure le temps qui avait été nécessaire en 2012 pour l'élaboration du plan quinquennal contre la pauvreté. C'est d'ailleurs bien dans cette lignée que s'inscrit le gouvernement. Ce « plan pluriannuel engagé en 2013 a déjà produit des résultats positifs et ses dynamiques essentielles seront poursuivies », a précisé il y a quelques jours le ministère en réponse à la question du sénateur des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini.
L'enjeu aujourd'hui « est de passer d'une logique de déclinaison de mesures, à celle d'une mobilisation des acteurs au service d'une stratégie partagée ». Parmi ces acteurs, les collectivités locales bien sûr. C'est à ce titre que l'AMF a demandé à participer au groupe de travail numéro 1. Ce groupe doit enchaîner six réunions d'ici au 6 mars, date de remise des préconisations. Pour les maires, la question de la pauvreté et de la petite enfance est déjà un sujet quotidien. Le plan pluri-annuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale de 2013 prévoyait une obligation d’accueil d’au moins 10 % d’enfants issus de familles à bas revenus dans l’ensemble des établissements d'accueil du jeune enfant (EAJE). Or, comme le rappelle l'AMF, « une étude CNAF de 2015 menée auprès de quatre CAF attestait la présence de près de 20 % d’enfants issus de familles défavorisées au sein desdits EAJE ». Ce chiffre a été confirmé par la CNAF dans son étude de septembre 2017. « L’accueil des enfants en situation de précarité constitue donc d’ores et déjà une réalité sur le terrain », souligne Élisabeth Laithier. Elle prévient aussi que les maires s'opposeront à toute forme de « levier contraignant » comme l'attribution de financement en fonction de critères sociologiques par exemple comme le sous-tend le projet de Pacte transparence crèche qui, bien qu'invalidé par le Conseil constitutionnel (lire Maire info du 3 janvier), semble visiblement rester dans les dossiers du ministère et de la CNAF.
« Si l'attribution des financements devait être conditionnée à des critères qui sont par définition les mêmes partout, on gommerait ainsi toutes les disparités d'un territoire, tout ce qui fait que nous adoptons nos critères justement à nos populations et leurs besoins », développe Élisabeth Laithier. Pour l'AMF, la lutte contre la pauvreté dans les crèches « passe d’abord par un meilleur accompagnement des familles défavorisées en renforçant d’une part la formation des professionnels de la petite enfance sur ce volet, et en valorisant financièrement d’autre part le temps consacré à l’accompagnement social de ces familles ».
L'enjeu aujourd'hui « est de passer d'une logique de déclinaison de mesures, à celle d'une mobilisation des acteurs au service d'une stratégie partagée ». Parmi ces acteurs, les collectivités locales bien sûr. C'est à ce titre que l'AMF a demandé à participer au groupe de travail numéro 1. Ce groupe doit enchaîner six réunions d'ici au 6 mars, date de remise des préconisations. Pour les maires, la question de la pauvreté et de la petite enfance est déjà un sujet quotidien. Le plan pluri-annuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale de 2013 prévoyait une obligation d’accueil d’au moins 10 % d’enfants issus de familles à bas revenus dans l’ensemble des établissements d'accueil du jeune enfant (EAJE). Or, comme le rappelle l'AMF, « une étude CNAF de 2015 menée auprès de quatre CAF attestait la présence de près de 20 % d’enfants issus de familles défavorisées au sein desdits EAJE ». Ce chiffre a été confirmé par la CNAF dans son étude de septembre 2017. « L’accueil des enfants en situation de précarité constitue donc d’ores et déjà une réalité sur le terrain », souligne Élisabeth Laithier. Elle prévient aussi que les maires s'opposeront à toute forme de « levier contraignant » comme l'attribution de financement en fonction de critères sociologiques par exemple comme le sous-tend le projet de Pacte transparence crèche qui, bien qu'invalidé par le Conseil constitutionnel (lire Maire info du 3 janvier), semble visiblement rester dans les dossiers du ministère et de la CNAF.
« Si l'attribution des financements devait être conditionnée à des critères qui sont par définition les mêmes partout, on gommerait ainsi toutes les disparités d'un territoire, tout ce qui fait que nous adoptons nos critères justement à nos populations et leurs besoins », développe Élisabeth Laithier. Pour l'AMF, la lutte contre la pauvreté dans les crèches « passe d’abord par un meilleur accompagnement des familles défavorisées en renforçant d’une part la formation des professionnels de la petite enfance sur ce volet, et en valorisant financièrement d’autre part le temps consacré à l’accompagnement social de ces familles ».
Emmanuelle Stroesser
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