Édition du jeudi 5 avril 2007
Avenir des collectivités territoriales et des grandes villes en Europe: les maires de grandes villes réclament une véritable politique urbaine européenne
Les élus de la commission Europe de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) se sont retrouvés le 27 mars dernier à Lyon, sous la présidence de Jean-Michel Daclin, adjoint au maire de Lyon, pour une réunion de réflexion et de prospective consacrée aux 50 ans du Traité de Rome et à lavenir des collectivités territoriales et des grandes villes en Europe. Lors de cette réunion, la commission a reçu Lucien Sergent, membre fondateur du Conseil des communes et régions dEurope en 1951, et Jean-Louis Quermonne, professeur émérite aux universités de Grenoble et de Paris.
Les travaux ont permis à la commission didentifier trois défis majeurs auxquels lEurope sera confrontée lors des cinquante prochaines années:
- La mondialisation: comment lEurope peut-elle concilier la mondialisation, le développement durable et ses objectifs ambitieux de cohésion économique, sociale et territoriale?
- La lutte contre le changement climatique.
- La démocratie et le rapprochement avec les citoyens: comment lEurope peut-elle mettre en oeuvre des projets concrets répondant aux préoccupations des citoyens et donnant plus de voix aux élus européens et nationaux dans les processus de décision?
Selon les maires des grandes villes, ces défis ne pourront être relevés sans lappui des grandes villes européennes, véritable échelon démocratique; cest pourquoi ils appellent à la création dune grande politique urbaine européenne. Dans un communiqué, ils demandent que lEurope soutiennent «plus fortement les projets davenir des villes, en termes de compétitivité économique et de recherche, de transport urbain durable, déconomie dénergie et de cohésion sociale». De leur point de vue, cette «grande politique urbaine européenne permettra également de réduire les disparités infra régionales et intra urbaines, que la politique régionale actuelle ne suffit pas à réduire en raison de son caractère macro-économique». Ils ajoutent quune «telle politique devrait être transversale, respectueuse du principe de libre administration des collectivités territoriales, et surtout disposer dun budget communautaire ambitieux».
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