Édition du vendredi 13 février 2015
Etat de santé des Français « globalement bon » mais des disparités sociales et territoriales toujours « importantes »
« Globalement bon », c'est le niveau de l'état de santé de la population française comparé aux autres pays développés, selon un rapport publié hier par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Les Français sont « en bonne santé, mais des disparités territoriales, sociales et de sexe perdurent ». Rien de surprenant à cela, mais l'étude permet de creuser certaines nuances. A commencer par l'espérance de vie, toujours favorable aux femmes (85,4 ans) mais dont l'écart avec les hommes diminue, au profit de ces derniers (79,2 ans). L'espérance de vie continue, globalement, d’augmenter, ce qui est de bon augure mais cela se traduit bien sur par une augmentation « du nombre de personnes atteintes de pathologiques chroniques et d'incapacités fonctionnelles », note la Drees. Les premières causes de mortalité restent différentes, elles aussi, suivant le sexe : les maladies respiratoires pour les femmes (avant les tumeurs), les tumeurs pour les hommes (avant les maladies respiratoires). Autre trait particulier pour les hommes, le taux de mortalité prématuré, dû à l'alcool (consommation trois fois plus importante que les femmes) ou au tabac, mais aussi aux expositions professionnelles ou aux comportements nutritionnels. A cet égard, la consommation de fruits et légumes chaque jour est encore loin du compte (à peine 40 % des Français), comme l'activité physique, largement supplantée par le temps passé devant des écrans (3 heures par jour en dehors des temps de travail ou scolaire). A noter pour l'alcool, le jeune âge des consommateurs qui, à 17 ans, sont un sur dix à être concerné. Là encore les garçons boivent plus que les filles, de même qu'ils consomment plus de drogues (sauf pour l’héroïne et les poppers). Autre différence entre hommes et femmes, la prévalence de troubles psychiques, a priori plus importante chez les femmes, mais l'étude prévient que ces données « sont plus délicates à interpréter ».
Aux disparités de sexe, s'ajoutent les disparités sociales, toujours « importantes » et persistantes : « à âge et sexe égal, l'existence et l'importance des problèmes de santé sont d'abord liés à la position sociale et au niveau d'études », résume l'étude. Parmi les facteurs : les conditions de vie, de travail, le mode de vie, mais aussi le système de soins, et les disparités territoriales. Ces inégalités sont marquées « à tous les âges de la vie », insiste la Drees. C'est ainsi, par exemple, « que les enfants d'ouvrier ou scolarisé en ZEP ou en zone rurale » ont un état de santé buccodentaire plus mauvais que les autres ou une surcharge pondérale plus fréquente. « Les inégalités de santé d’une région à l’autre s’expliquent en grande partie par les différences de structures démographiques et sociales. D’autres facteurs peuvent intervenir, comme certaines expositions environnementales, ou encore une inégale répartition de l’offre de soins », explique l'étude. Cela s'illustre de façon majeure avec la mortalité infantile : 5 points plus élevée dans les DOM qu'en métropole.
Les Français sont « en bonne santé, mais des disparités territoriales, sociales et de sexe perdurent ». Rien de surprenant à cela, mais l'étude permet de creuser certaines nuances. A commencer par l'espérance de vie, toujours favorable aux femmes (85,4 ans) mais dont l'écart avec les hommes diminue, au profit de ces derniers (79,2 ans). L'espérance de vie continue, globalement, d’augmenter, ce qui est de bon augure mais cela se traduit bien sur par une augmentation « du nombre de personnes atteintes de pathologiques chroniques et d'incapacités fonctionnelles », note la Drees. Les premières causes de mortalité restent différentes, elles aussi, suivant le sexe : les maladies respiratoires pour les femmes (avant les tumeurs), les tumeurs pour les hommes (avant les maladies respiratoires). Autre trait particulier pour les hommes, le taux de mortalité prématuré, dû à l'alcool (consommation trois fois plus importante que les femmes) ou au tabac, mais aussi aux expositions professionnelles ou aux comportements nutritionnels. A cet égard, la consommation de fruits et légumes chaque jour est encore loin du compte (à peine 40 % des Français), comme l'activité physique, largement supplantée par le temps passé devant des écrans (3 heures par jour en dehors des temps de travail ou scolaire). A noter pour l'alcool, le jeune âge des consommateurs qui, à 17 ans, sont un sur dix à être concerné. Là encore les garçons boivent plus que les filles, de même qu'ils consomment plus de drogues (sauf pour l’héroïne et les poppers). Autre différence entre hommes et femmes, la prévalence de troubles psychiques, a priori plus importante chez les femmes, mais l'étude prévient que ces données « sont plus délicates à interpréter ».
Aux disparités de sexe, s'ajoutent les disparités sociales, toujours « importantes » et persistantes : « à âge et sexe égal, l'existence et l'importance des problèmes de santé sont d'abord liés à la position sociale et au niveau d'études », résume l'étude. Parmi les facteurs : les conditions de vie, de travail, le mode de vie, mais aussi le système de soins, et les disparités territoriales. Ces inégalités sont marquées « à tous les âges de la vie », insiste la Drees. C'est ainsi, par exemple, « que les enfants d'ouvrier ou scolarisé en ZEP ou en zone rurale » ont un état de santé buccodentaire plus mauvais que les autres ou une surcharge pondérale plus fréquente. « Les inégalités de santé d’une région à l’autre s’expliquent en grande partie par les différences de structures démographiques et sociales. D’autres facteurs peuvent intervenir, comme certaines expositions environnementales, ou encore une inégale répartition de l’offre de soins », explique l'étude. Cela s'illustre de façon majeure avec la mortalité infantile : 5 points plus élevée dans les DOM qu'en métropole.
E.S.
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