Édition du vendredi 2 avril 2004
Jacques Chirac demande à Jean-Louis Borloo de "déghettoïser" la France
Jacques Chirac a souligné, hier soir, avoir souhaité que soit créé un ministère de la Cohésion sociale, confié à Jean-Louis Borloo, pour parvenir à "déghettoïser" la France.
Tout en se défendant de "polémiquer", le chef de l'Etat a mis la situation actuelle sur le compte de la politique menée depuis dix ans. "La grande faiblesse des dix ans passés", c'est que "nous n'avons pas eu de politique d'intégration, en tout cas une politique très insuffisante", a-t-il regretté.
Plus généralement, il a à nouveau déploré que la France n'ait pas "la culture du dialogue".
Le président a aussi annoncé la suspension de la réforme qui réduit la durée du versement de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) réservée aux chômeurs en fin de droit.
La question de l'ASS sera réglée dans le cadre de la future loi de mobilisation pour l'emploi, a-t-il ajouté, en soulignant qu'il fallait, dans le dossier de l'ASS, "reprendre les choses pour mieux aider les chômeurs dans le retour à l'emploi".
Il a aussi récusé le recours aux ordonnances pour légiférer sur l'assurance-maladie.
"Les mesures de redressement n'ont pas encore été décidées du tout", a-t-il assuré, en appelant les partenaires sociaux mais aussi les partis politiques à parvenir à "un accord national" sur la réforme de l'assurance-maladie, comme cela avait été le cas sur la laïcité.
Concernant le conflit des chercheurs, qui a empoisonné les dernières semaines du gouvernement Raffarin II, Jacques Chirac a annoncé qu'il avait demandé au gouvernement de "réexaminer" la question de la transformation en postes statutaires de 550 emplois contractuels de chercheurs.
Il a aussi chargé le gouvernement de s'attaquer au dossier des intermittents en prenant "tous les contacts dans le cadre de la concertation indispensable pour trouver la solution" aux problèmes posés par la modification du régime d'assurance-chômage des intermittents du spectacle, notamment pour les "jeunes artistes".
Jacques Chirac a aussi jugé nécessaire de poursuivre la baisse des impôts pour assurer la croissance et l'emploi en France. "On a une reprise insuffisante de la croissance mais c'est quand même une reprise, il faut l'accompagner", a-t-il dit.</sc
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