Édition du lundi 19 novembre 2007
Malgré le ralentissement du secteur des travaux publics, les collectivités locales pèseront en 2008 pour près de la moitié de l'activité des travaux publics (46%), selon la FNPT
Après une année 2007 faste, les travaux publics connaîtront en 2008 un ralentissement sensible de leur croissance, rapporte le site lemoniteur-expert.com (19/11) qui a interrogé Patrick Bernasconi, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). Après cinq années de croissance à haut niveau, le secteur des travaux publics amorce une «stabilisation en douceur». A deux mois de la clôture de l'exercice 2007, la croissance devrait atteindre 7,5% et n'est envisagée «qu'à» 1% l'an prochain.
Un ralentissement donc très relatif au regard du volume d'activité très élevé. Selon le président de la FNTP, «en 2007, la conjoncture a été particulièrement favorable à notre secteur. Sur les huit premiers mois de l'année, l'activité est restée très dynamique». Ainsi, pour l'année 2007, le chiffre d'affaires des travaux publics devrait atteindre 42 milliards d'euros. Ce qui correspond à une hausse de 13% en valeur. En volume, compte tenu de l'augmentation du coût des matières premières, des matériaux et de l'énergie, la croissance du secteur est estimée à 7,5%.
Qu'en sera-t-il en 2008 ? «Les signes avant-coureurs d'un atterrissage en douceur se font sentir, assure Patrick Bernasconi. L'activité fléchit depuis mars; les carnets de commande se remplissent moins vite et les entrepreneurs sont moins optimistes.» Pour autant, l'inertie des carnets de commandes est suffisante pour éviter un décrochage brutal de l'activité.
La répartition de la clientèle changera peu. Malgré les échéances électorales de 2008 et l'augmentation de leurs dépenses sociales, les collectivités locales pèseront pour près de la moitié de l'activité des travaux publics (46%). Les commandes du secteur privé génèreront 33% de l'activité, notamment grâce au dynamisme du bâtiment. «Les besoins en logements restent élevés et le non-résidentiel va se maintenir à haut niveau, prévoit Patrick Bernasconi.
N'oublions pas que sur les marchés de l'ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine), 20% des investissements reviennent aux entreprises de travaux publics.» Les effets de la décentralisation étant désormais bien installés, les dépenses de l'Etat continueront de décroître (-10%) pour ne plus représenter que 5% de l'activité.
Enfin, les grands opérateurs (RFF, RATP, RTE, sociétés autoroutières) formeront le segment de clientèle qui connaîtra la plus forte augmentation (+5%) du fait notamment de l'augmentation des crédits de paiement de l'AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport de France).
Reste à connaître les arbitrages qui feront suite aux annonces du Grenelle de l'environnement.
Sans attendre le schéma national, annoncé pour l'année prochaine et sur lequel la fédération n'a pas encore été consultée, les TP publieront en début d'année prochaine leurs propositions en terme d'infrastructures structurantes.
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