Édition du mardi 13 mars 2007
Un arrêté rend possible le développement de projets «domestiques» de réduction de gaz à effet de serre dans les collectivités
Un arrêté crée un instrument économique qualifié d'«innovant» par les ministres de l'Economie et de l'Ecologie: les projets «domestiques», destinés à lutter contre le réchauffement climatique dans tous les secteurs de léconomie. Ces projets devraient permettre aux secteurs non couverts par le Plan national daffectation des quotas (PNAQ), de bénéficier de «crédits carbone» lors dinvestissements générant une réduction démissions.
Le texte fixe le cadre juridique de cet outil en définissant les modalités dagrément des projets et les conditions de délivrance des crédits carbone.
Avec la parution de cet arrêté (1), les collectivités locales, les opérateurs du bâtiment, les prestataires de services énergétiques, les entreprises de transports, les exploitants agricoles, notamment, vont désormais pouvoir mettre en uvre des projets de réduction des gaz à effet de serre, par la voie notamment dinvestissements sobres en carbone, et bénéficier pour cela de «crédits carbone», exerçant un effet de levier contribuant à leur financement.
Ainsi, dans le cas du basculement vers des énergies renouvelables pour le chauffage des bâtiments, en abandonnant une ressource énergétique fossile pour passer à une énergie renouvelable, les collectivités pourront diminuer les émissions associées à leurs bâtiments. Selon les ministères (Economie et Ecologie), «ce type de projet énergétique sapplique à la production de chaleur renouvelable pour des installations de puissance inférieure à 20MW (seuil du PNAQ): biomasse, géothermie, etc. Pour une chaudière dune puissance de 1 MW, le passage de lapprovisionnement du gaz à la biomasse permet par exemple déconomiser chaque année lémission denviron 1.500 tonnes déquivalent CO2. Ce type dopération serait facilité par la rémunération des réductions démissions.»
Selon les ministres signataires, Thierry Breton et Nelly Olin, avec ce dispositif «la France affirme sa détermination à être à lavant-garde de la lutte contre le changement climatique grâce à des outils innovants et efficaces. En donnant un prix au carbone dans tous les secteurs de léconomie, nous nous dotons dun levier supplémentaire pour mobiliser des gisements "dormants" de réduction démissions et accélérer la diffusion des technologies les plus performantes pour le climat.»
(1) Arrêté du 2 mars 2007 pris pour lapplication des articles 3 à 5 du décret no 2006-622 du 29 mai 2006 et relatif à lagrément des activités de projet relevant des articles 6 et 12 du protocole de Kyoto, JO du 7 mars 2007. Voir lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Le Conseil d'Etat a déclaré illégal le fichier Eloi de lutte contre l'immigration clandestine
Retrouver une édition
Accéder au site