Pour inventer les véhicules de demain, l'Ademe a besoin de territoires partenaires
Par Lucile Bonnin
« L’eXtrêmeDéfi », lancé à l’initiative de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), est une démarche collective en « coopétition » (néologisme composé de coopération et de compétition) dont l’objectif est « d’imaginer, prototyper et produire de nouveaux véhicules sobres, durables, légers, simples et peu coûteux, remplaçant la voiture pour les déplacements du quotidien dans des territoires urbains, péri-urbains et ruraux : trajets domicile-travail, courses et loisirs du quotidien, logistique, sur un territoire choisi. »
Ce travail sera mené à partir de mai 2022 et ce jusqu’en 2024. La clôture des inscriptions des équipes est prévue pour le 10 mai prochain. L’Ademe va réaliser ce projet avec plusieurs partenaires territoriaux comme la Métropole Aix-Marseille-Provence, Loos-en-Gohelle ou encore Mouans-Sartoux. Mais l’Agence a besoin que d’autres territoires rejoignent l’aventure.
Les communes intéressées peuvent donc se manifester et s’inscrire « pour participer aux expérimentations dans leur territoire, mais aussi pour identifier des citoyens, ménages, familles intéressés pour sortir de l’automobile et prêts à utiliser au quotidien d’autres véhicules. »
Une opportunité pour les communes rurales
Les communes rurales dépendantes de l'automobile, avec une sensibilité au développement durable sont particulièrement concernées par cet appel à participation.
Concrètement, des fresques de la mobilité seront organisées (atelier collaboratif de sensibilisation aux enjeux carbone de la mobilité des personnes) dans les territoires volontaires pour identifier des personnes intéressées pour expérimenter ces véhicules.
En fin d’année, les territoires partenaires seront mis en relation avec les testeurs et concepteurs pour étudier l’utilisation de ces véhicules pour les besoins de la commune. En 2023, la commune pourra participer aux expérimentations avec les citoyens pendant plusieurs semaines. Ces véhicules pourront notamment, à terme, être utilisés pour les besoins des services publics en commençant par la mobilité des agents.
Cette implication peut permettre à un territoire de développer une nouvelle solution de mobilité beaucoup plus économique, répondant aux besoins du quotidien. C’est aussi l’occasion de développer le secteur local en générant des activités économiques d’assemblage, de maintenance, de reconditionnement des véhicules non délocalisables et d’accompagner ainsi l’évolution des métiers. Enfin, il est possible de structurer également des activités de prototypages de ces véhicules via le réseau local de FabLab et tiers lieux.
Il est précisé qu’aucun financement n’est attendu de la part des territoires qui se portent volontaires mais que « des dépenses liées à la communication et l’organisation des ateliers avec les citoyens » sont à prévoir.
Les inscriptions pour devenir acteur de ce défi peuvent se faire en ligne à l’adresse suivante : https://xd.ademe.fr/
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