Pollutions maritimes : les élus de la façade atlantique organisent la riposte

Une réunion d'élus de la façade atlantique allant du Nord au Pays basque a débuté lundi matin à Nantes en vue de lancer "une action concertée de lobbying" pour éviter de nouvelles marées noires après le naufrage du pétrolier Prestige, a annoncé le conseil général de Loire-Atlantique. Quatre conseils régionaux (Aquitaine, Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire et Bretagne) et une dizaine de départements allant du Nord à la Gironde sont représentés à cette journée. La démarche tend à ce que "plus jamais les bateaux poubelles ne longent notre littoral" et à "lancer une réflexion autour de la notion d'atteinte à l'intégrité du territoire", selon André Trillard, président (UMP) du conseil général de Loire-Atlantique, à l'origine de la réunion. Les prévisions de dérive des pollutions dues au naufrage du Prestige, établies par un comité d'experts, font état pour mercredi prochain d'un rapprochement de ces pollutions "jusqu'à environ 50 km" des côtes françaises (Vendée, Charente-Maritime et Gironde). Dans un communiqué faisant le point de la situation sur les actions de dépollution, la préfecture de Gironde a indiqué, dimanche soir, que les "arrivées éparses" de boulettes et de galettes se poursuivent et "semblent s'étendre" sur les plages océanes, alors que les conditions climatiques "rendent difficiles les opérations de dépollution". D'ici mercredi, selon la préfecture, de nouveaux arrivages à la côte, comparables à ceux qui ont déjà été observés, sont probables dans ces trois départements, pouvant devenir ensuite "plus importants" si les conditions météorologiques restent les mêmes. Dimanche, précise le communiqué, la surveillance aérienne a permis de détecter une douzaine de plaque, traînées et amas de boulettes, les plus proches des côtes étant localisées à 210 km à l'ouest de l'embouchure de la Gironde. Dans ce département notamment, de nouvelles arrivées de boulettes éparses ont été constatées sur le littoral, avec une "forte concentration" à Naujac, au nord, mais le bassin d'Arcachon "n'a fait l'objet d'aucun arrivage nouveau". Selon la préfecture de région, 876 personnes ont été mobilisées dimanche sur l'ensemble des côtes du littoral, avec une concentration des chantiers sur les secteurs ayant connu de nouvelles arrivées. La Gironde a ainsi mobilisé 445 professionnels et 66 bénévoles sur 14 chantiers, les Landes 269 personnes se concentrant sur les zones de Biscarosse et de Mimizan. Depuis le début des opérations, 642 tonnes de déchets pollués ont été récupérés et "détruits" en Gironde, où divers chantiers ont été nettoyés, notamment le Bassin d'Arcachon. En Charente-Maritime, le nettoyage du littoral est "systématique" dès l'apparition des boulettes. <

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