Jean-Pierre Raffarin et Roselyne Bachelot ont reçu à Matignon plusieurs associations de défense de l'environnement

Jean-Pierre Raffarin et Roselyne Bachelot ont reçu mardi pour la première fois à Matignon plusieurs associations de défense de l'environnement, dont la Ligue de protection des oiseaux, WWF ou encore Greenpeace, pour une véritable séance de rattrapage destinée à renouer les fils du dialogue. Soucieux de rattraper le temps perdu, le Premier ministre a proposé d'organiser désormais deux réunions de ce type chaque année. Il leur a surtout donné des garanties financières, alors que des menaces de restrictions planaient sur les budgets des associations, qui gèrent les réserves au titre de l'Etat. Président de la LPO, Alain Bougrain-Dubourg a notamment reçu une "enveloppe" budgétaire avant même son arrivée rue de Varenne. Cette réunion a permis un début de "reconnaissance mutuelle", a expliqué la ministre de l'Ecologie. "Il n'y a pas de politique écologique qui n'associe pas l'ensemble des citoyens. Nous avons besoin des associations". Bête noire des écologistes, Mme Bachelot s'était attirée leurs foudres en qualifiant, dès son entrée en fonction, le nucléaire d"industrie la moins polluante" ou encore en donnant des gages aux chasseurs sur les dates de chasse et la suppression des jours sans fusil. Au point que l'animateur Nicolas Hulot, très proche du président Jacques Chirac, l'avait qualifiée d'"erreur de casting"... "Il y avait un décalage total entre le discours remarquable du président de la République, l'écologie d'en haut, et l'écologie d'en bas, une réalité catastrophique avec - on peut le dire - un mépris à l'égard de la vie associative", a rappelé M. Bougrain-Dubourg. "On était considérés comme les contestataires de service. Désormais, nous sommes des interlocuteurs". Même satisfaction chez l'astrophysicien Hubert Reeves. "Il y a eu cette volonté que les groupes associatifs ne soient plus matière négligeable" et deviennent de "véritables partenaires", s'est-il félicité, saluant un "événement très positif". Reçus pendant presque trois heures, Les Amis de la terre, la Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, la Ligue pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs (ROC), Greenpeace et le WWF en ont profité pour tirer la sonnette d'alarme sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité. "Nous détruisons plus de mille fois plus d'espèces qu'en 1900 par exemple, et nous aurons éliminé de 20 à 30% de la biodiversité d'ici 2050. Nous sommes dans une grande crise biologique comparable à celles qui ont eu lieu dans le passé il y a des centaines de millions d'années", a mis en garde Hubert Reeves, au nom de la ROC. "Si la dernière fois, lors de la chute de la météorite, ce sont les dinosaures qui ont disparu, il n'est pas sûr que nous ne soyons pas, nous, les prochaines victimes"... c=http://www.upgradead.c

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