Édition du mercredi 11 février 2009
«Grenelle 1 de l'environnement»: le Sénat décide que régions, départements, communes et groupements de plus de 50.000 habitants devront établir des «plans climat-énergie territoriaux» avant 2012
Le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi sur le Grenelle 1 de l'environnement mardi 10 février, à l'unanimité moins l'abstention des sénateurs PCF.
Le projet de loi de programmation relatif à la mise en uvre du Grenelle de lenvironnement (dit «Grenelle 1») fixe les grandes orientations de la France en matière de transport, d'énergie et d'habitat dans le souci de préserver l'environnement et le climat. Il doit encore être soumis à une deuxième lecture dans les deux chambres. L'examen du Grenelle 2, application technique du Grenelle 1, doit débuter en mars.
Le texte a été adopté par 312 voix. Il n'y a eu aucune voix contre.
L'UMP, les centristes, le RDSE (à majorité PRG), le PS et les Verts l'ont approuvé. Seul le groupe PCF s'est abstenu.
Les sénateurs auront débattu près de 50 heures et adopté 263 amendements issus de tous les groupes politiques, sur un total de 825 déposés.
Le texte adopté prévoit notamment que «le rôle des collectivités publiques dans la conception et la mise en uvre de programmes daménagement durable doit être renforcé. À cet effet, lÉtat incitera les régions, les départements et les communes et leurs groupements de plus de 50.000 habitants à établir, en cohérence avec les documents durbanisme et après concertation avec les autres autorités compétentes en matière dénergie, de transport et de déchets, des plans climat-énergie territoriaux avant 2012.»
Par ailleurs, le droit de lurbanisme devra prendre en compte les objectifs suivants, dans un délai dun an suivant la publication de la présente loi:
«- lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, les collectivités territoriales fixant des objectifs chiffrés en la matière après que des indicateurs de consommation despace auront été définis. Dans les six mois suivant la publication de la présente loi, une étude sur la réforme de la fiscalité et sur les incitations possibles pour limiter lextension du foncier artificialisé sera effectuée;
- lutter contre létalement urbain et la déperdition dénergie, ainsi que permettre la revitalisation des centres-villes, les collectivités territoriales disposant désormais, ou étant dotées dans lannée qui suit ladoption de la présente loi, doutils leur permettant en particulier de conditionner la création de nouveaux quartiers, dopérations daménagement à dominante dhabitat ou de bureaux à la création ou au renforcement correspondant des infrastructures de transport, ainsi que de prescrire, dans certaines zones, des seuils minimaux de densité ou des performances énergétiques supérieures à la réglementation;
- concevoir lurbanisme de façon globale en harmonisant les documents dorientation et les documents de planification établis à léchelle de lagglomération;
- préserver la biodiversité notamment à travers la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques;
- assurer une gestion économe des ressources et de lespace et réexaminer dans cette perspective les dispositifs fiscaux et les incitations financières relatives au logement et à lurbanisme;
- permettre la mise en uvre de travaux damélioration de la performance énergétique des bâtiments, notamment lisolation extérieure, en adaptant les règles relatives à la protection du domaine public;
- créer un lien entre densité et niveau de desserte par les transports en commun.»
Pour accéder au texte adopté par les sénateurs, voir lien ci-dessous.
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