Édition du vendredi 11 octobre 2013
Gaz de schiste : le Conseil constitutionnel valide l'interdiction de la fracturation hydraulique
La décision, très attendue, est tombée ce matin à 10h : le Conseil constitutionnel, saisi par une société de forage américaine, a rejeté la demande de celle-ci de déclarer inconstitutionnelle l’abrogation des permis dont elle a été victime.
Ce que le groupe Schuepbach Energy LCC voulait remettre en cause, étaient les conséquences de la loi de 13 juillet 2011, loi « visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique ». Tout est dit dans l’intitulé de la loi : celle-ci permet explicitement d’abroger les permis de recherches obtenus par des entreprises, si ceux-ci « mentionnent le recours à des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche » (article 3). C’est cette situation qu’a connue l’entreprise américaine, qui a vu ses permis annulés en octobre 2001 à Nant (Aveyron) et à Villeneuve-de-Berg (Ardèche).
La société Schuepbach avait saisi le Conseil constitutionnel le 12 juillet dernier en arguant, non sans un certain aplomb, qu’il n’existe « aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque » pour l’environnement. Elle dénonçait également une « inégalité de traitement », puisque la fracturation hydraulique, interdite pour les gaz de schiste, est autorisée pour la géothermie. La société plaidait également une atteinte à la liberté d’entreprendre et au droit à la propriété.
Les Sages ont donc tranché : tous les griefs de la société Schuepbach sont rejetés. La « méconnaissance du principe d’égalité » n’a pas été retenue, le Conseil estimant que le législateur est en droit de considérer qu’un procédé est plus dangereux pour l’environnement qu’un autre, et d’en tirer les conclusions. Il a également estimé que la « liberté d’entreprendre » ne pouvait être invoquée face à un problème « d’intérêt général de défense de l’environnement ». Concernant l’atteinte à la propriété, les Sages ont rappelé qu’un permis de recherche « ne saurait être assimilé à un bien faisant l’objet d’un droit de propriété ».
Cette décision du Conseil constitutionnel aura pour première conséquence de ne pas permettre au groupe Schuepbach de demander à l’État français, comme il en avait l’intention, la somme faramineuse d’un milliard d’euros de dommages et intérêts.
Consulter l'avis du Conseil constitutionnel.
Ce que le groupe Schuepbach Energy LCC voulait remettre en cause, étaient les conséquences de la loi de 13 juillet 2011, loi « visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique ». Tout est dit dans l’intitulé de la loi : celle-ci permet explicitement d’abroger les permis de recherches obtenus par des entreprises, si ceux-ci « mentionnent le recours à des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche » (article 3). C’est cette situation qu’a connue l’entreprise américaine, qui a vu ses permis annulés en octobre 2001 à Nant (Aveyron) et à Villeneuve-de-Berg (Ardèche).
La société Schuepbach avait saisi le Conseil constitutionnel le 12 juillet dernier en arguant, non sans un certain aplomb, qu’il n’existe « aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque » pour l’environnement. Elle dénonçait également une « inégalité de traitement », puisque la fracturation hydraulique, interdite pour les gaz de schiste, est autorisée pour la géothermie. La société plaidait également une atteinte à la liberté d’entreprendre et au droit à la propriété.
Les Sages ont donc tranché : tous les griefs de la société Schuepbach sont rejetés. La « méconnaissance du principe d’égalité » n’a pas été retenue, le Conseil estimant que le législateur est en droit de considérer qu’un procédé est plus dangereux pour l’environnement qu’un autre, et d’en tirer les conclusions. Il a également estimé que la « liberté d’entreprendre » ne pouvait être invoquée face à un problème « d’intérêt général de défense de l’environnement ». Concernant l’atteinte à la propriété, les Sages ont rappelé qu’un permis de recherche « ne saurait être assimilé à un bien faisant l’objet d’un droit de propriété ».
Cette décision du Conseil constitutionnel aura pour première conséquence de ne pas permettre au groupe Schuepbach de demander à l’État français, comme il en avait l’intention, la somme faramineuse d’un milliard d’euros de dommages et intérêts.
F.L.
Consulter l'avis du Conseil constitutionnel.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2