Édition du mercredi 23 février 2011
Energie photovoltaïque: l'AMF demande que les projets des collectivités engagés avant le moratoire puissent bénéficier des conditions d'achat de l'électricité en vigueur au moment de leur montage
Après la remise à la ministre de lEcologie, à la fin de la semaine dernière, du rapport de Jean-Michel Charpin et de Claude Trink, présentant le bilan de la concertation auprès des acteurs de la filière photovoltaïque, afin de proposer un nouveau cadre de régulation, lAssociation des maires de France indique dans un communiqué quelle a «activement participé à la concertation lancée par le gouvernement avec les acteurs de la filière photovoltaïque afin d'élaborer un nouveau cadre de régulation des tarifs dachat de lélectricité photovoltaïque».
Cette concertation a été initiée à la suite de la suspension provisoire de lobligation dachat de lélectricité dorigine photovoltaïque, décidée en raison du caractère non soutenable de la croissance des projets et dun bilan insuffisant sur le plan de lenvironnement comme de l'emploi.
Le rapport remis aux ministres, la semaine dernière, recense les analyses multiples et propositions formulées par les acteurs de la filière.
Après avoir souligné «la qualité du processus de concertation engagé», lAMF a souhaité, lors de la présentation de sa contribution, que la concertation «permette daboutir à la mise en place dun dispositif pérenne pour le développement équilibré de la filière photovoltaïque». Dans sa contribution, lAMF souligne que «les collectivités ont un rôle fondamental à jouer pour latteinte des objectifs nationaux de maîtrise de lénergie et de lutte contre les changements climatiques. Leurs projets photovoltaïques contribuent à augmenter la part des énergies renouvelables et décentralisées dans la production dénergie totale française. Pour pouvoir agir efficacement, les collectivités ont besoin que leurs projets, qui requièrent des investissements importants, soient sécurisés sur le long terme».
En revanche, pour lAMF, le moratoire décidé «a fragilisé, voire compromis, la réalisation de nombreux projets portés par les collectivités locales». Si, elle «reconnaît la nécessité, dans lintérêt même de la filière, déviter les opérations à but essentiellement spéculatif», elle considère quil «est néanmoins essentiel de parvenir à un système sécurisant les projets des collectivités locales tout en facilitant un développement ambitieux de la filière photovoltaïque française. Aussi, elle demande que les projets des collectivités locales déjà engagés avant la parution du décret du 9 décembre 2010 puissent bénéficier, à titre dérogatoire, des conditions dachat de lélectricité en vigueur au moment de leur montage».
Afin «de répondre aux enjeux du plan Bâtiment Grenelle», lAMF demande «quun effort soit entrepris pour un rééquilibrage du dispositif de soutien en faveur des systèmes de moyenne et grande puissances intégrés ou posés sur bâtiments».
Dans un communiqué, la ministre de lEcologie a indiqué quaprès «avoir pris connaissance du rapport, le Gouvernement prendra les décisions relatives au nouveau dispositif de soutien à la filière de sorte quil soit effectif dici au 9 mars, échéance de la période de suspension». «Le nouveau dispositif de soutien visera à conjuguer les objectifs dun développement économiquement soutenable du photovoltaïque, respectueux de lenvironnement et de lusage des sols, de la modération du surcoût pour les consommateurs délectricité et de lémergence dune véritable filière industrielle aujourdhui encore trop peu développée sur le territoire» est-il précisé.
- Pour accéder au communiqué de presse de l'AMF, utiliser le premier lien ci-dessous.
- Pour accéder au communiqué du ministère de l'Ecologie, utiliser le second lien ci-dessous.
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