Édition du jeudi 1er juin 2006
En France, le coût de l'eau a enregistré en 2005 une hausse de 3,6% par rapport à 2004, deux fois plus élevée que le taux annuel de l'inflation
Nus Consulting publie lédition 2006 de son palmarès du prix de leau en 2005 pour les particuliers dans 50 grandes villes de pays industrialisés.
Létude de cette année fait apparaître une hausse de prix généralisée avec des augmentations pour 13 pays, contre 11 pour létude 2003-2004. Cette tendance devrait contraindre les entreprises, grandes consommatrices deau, à tenir compte de cette réalité du marché dans leurs pratiques. Sur les 14 pays étudiés, seuls les Pays-Bas font figure dexception et voient leur coût de leau baisser (-1,9 %) par rapport à lannée précédente. Trois pays connaissent des hausses spectaculaires à deux chiffres: le Royaume-Uni (+15,1%), lAfrique du Sud (+13,8%) et la Finlande (+13,1%).
La France, connaît quant à elle une hausse de 3,6% par rapport à 2004 et conserve sa 5ème place des pays dont le prix de leau est le plus cher à 1,19 euro/m3 (1). Cette hausse est plus importante que celle constatée l'année précédente (3,1%) et surtout deux fois plus élevée que le taux annuel de linflation. Elle sexplique par le financement dinfrastructures destinées à augmenter les réserves deau pour limiter les impacts des sécheresses persistantes.
Les villes françaises ne sont pas égales en matière de prix de leau.
Marseille et Neuilly enregistrent respectivement une hausse de 3,8% et 2,7% et restent, cette année encore, les villes les plus chères de France. Strasbourg, une des villes les moins chères connaît, elle, une augmentation spectaculaire de 6,3%. Leau la moins chère se trouve, tout comme lannée passée, à Paris (1 euro/m3).
«Compte tenu de la situation, nous prévoyons malheureusement une hausse supplémentaire du coût de leau en France au cours des douze prochains mois», précise Nus Consulting. Le cabinet précise également que «les hausses prévues pour lannée prochaine pourraient découler de laugmentation possible des redevances qui servent à rémunérer la préservation des ressources en eau (redevance de prélèvement des nappes phréatiques). Actuellement, cette redevance est réduite à la portion congrue du coût de leau (6% à Paris et 4% à Marseille par exemple) mais pourrait augmenter dans le contexte de sécheresse qui touche notre pays depuis plusieurs mois. Une telle mesure pourrait en effet être prise pour inciter les agriculteurs et les industriels à moins consommer ».
(1) Ce prix correspond uniquement au prix de leau en tant que matière première; coût dentretien du compteur et redevance de prélèvement des nappes phréatiques compris (payée à lagence de leau pour chaque m3 deau prélevé), et ne représente que la moitié du coût total des factures deau. Les redevances assainissements et pollution ainsi que certaines taxes diverses ne sont en effet pas prises en compte dans cette étude.c=http://www.u
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