Édition du mardi 20 octobre 2015
Mutation numérique et énergétique au menu de la quatrième conférence sociale
François Hollande a ouvert, hier, au Palais d’Iéna à Paris, la quatrième conférence sociale pour l’emploi qui a réuni le gouvernement, le patronat (Medef, CGPME, UPA) et les syndicats (CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC), en l’absence de la CGT, qui l’a qualifiée de « grand-messe d’experts patronaux ». Les travaux engagés ont abordé trois thèmes : la création du compte personnel d’activité, la transition énergétique et la COP21 ainsi que la transformation numérique du travail.
Sur le compte personnel d'activité (CPA), présenté comme une réforme majeure du quinquennat, François Hollande souhaite aller vite. Il attend un « accord ou une position commune » entre syndicats et patronat d'ici la mi-décembre. Le CPA regroupera pour chaque salarié le compte épargne-temps, le compte pénibilité, le compte formation et les droits à congés. La place de l'assurance chômage dans ce dispositif pourra « être examinée par les partenaires sociaux ». Le dispositif « entrera en vigueur le 1er janvier 2017 », a affirmé Manuel Valls. Il sera abondé pour les jeunes sans qualification.
Sur le front de l'emploi, le chef de l'Etat a annoncé le renouvellement, en 2016, d'un plan de formations prioritaires à destination de 150 000 chômeurs, après les 100 000 qui ont déjà été engagées en 2015 avec succès, selon lui, puisque 60% de ces formations ont débouché sur un travail. Il a ajouté que la garantie jeunes, dispositif d’accompagnement des jeunes décrocheurs vers l’emploi, serait « étendue à l’ensemble des territoires volontaires dès mars 2016 ». Elle « offrira 100 000 places en 2017 », selon le président de la République.
En ce qui concerne le numérique et la transition énergétique, François Hollande a rappelé qu’une loi sur les nouvelles opportunités du numérique serait présentée par Emmanuel Macron et a estimé que ce domaine ne doit pas être « un frein » mais « un atout pour trouver un emploi », ne souhaitant pas que les travailleurs du numérique soient « sortis de la protection sociale » mais bien reconnus. De la même manière, il a indiqué que la transition énergétique « ne doit pas être une contrainte mais un atout économique », soulignant qu’elle est « l’avenir de l’industrie en France » étant donné le gisement d’emplois promis par l’économie verte.
Wilfried Schwartz, maire de La Riche et vice-président de la communauté d’agglomération de Tours délégué aux TIC (Technologies de l'information et de la communication), a d’ailleurs essentiellement travaillé sur ces questions majeures durant les ateliers dédiés. « Les maires vont devoir accompagner la mutation de l’emploi vers le numérique et la transition énergétique. Ce qui pose la question de la formation de nos agents avec le CUI-CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) et notamment celle de leur durée et sur le financement du coût de ces formations. Il faudra accompagner ces mutations. Il y aussi la question de la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC) qui a été abordée », témoigne l’élu, maire référent des questions de l'emploi à l’AMF.
Le chef de l'Etat a également évoqué le sujet épineux de la réforme du Code du travail, qui n'était pourtant pas au menu des travaux, en assurant que la durée légale du travail, le Smic et le contrat de travail seraient préservés dans le projet de loi prévu début 2016. Manuel Valls a annoncé que les orientations de ce chantier seraient dévoilées le 28 octobre. Un chantier long, selon le premier ministre, mais il devrait commencer dès le projet de loi qui sera présenté en début d’année prochaine.
La FSU a critiqué l’absence de toute référence à la question des services publics dans le discours de François Hollande. Pour la leader de la formation syndicale, Bernadette Groison, le « dialogue social est à bout de souffle ». Ce n’est pas vraiment le sentiment de Wilfried Schwartz qui estime que « ce qui a été important, c’est la globalité de la conférence. Les collectivités y ont eu toute leur place et ont pu s’exprimer, notamment sur le dialogue social ».
Sur le compte personnel d'activité (CPA), présenté comme une réforme majeure du quinquennat, François Hollande souhaite aller vite. Il attend un « accord ou une position commune » entre syndicats et patronat d'ici la mi-décembre. Le CPA regroupera pour chaque salarié le compte épargne-temps, le compte pénibilité, le compte formation et les droits à congés. La place de l'assurance chômage dans ce dispositif pourra « être examinée par les partenaires sociaux ». Le dispositif « entrera en vigueur le 1er janvier 2017 », a affirmé Manuel Valls. Il sera abondé pour les jeunes sans qualification.
Sur le front de l'emploi, le chef de l'Etat a annoncé le renouvellement, en 2016, d'un plan de formations prioritaires à destination de 150 000 chômeurs, après les 100 000 qui ont déjà été engagées en 2015 avec succès, selon lui, puisque 60% de ces formations ont débouché sur un travail. Il a ajouté que la garantie jeunes, dispositif d’accompagnement des jeunes décrocheurs vers l’emploi, serait « étendue à l’ensemble des territoires volontaires dès mars 2016 ». Elle « offrira 100 000 places en 2017 », selon le président de la République.
En ce qui concerne le numérique et la transition énergétique, François Hollande a rappelé qu’une loi sur les nouvelles opportunités du numérique serait présentée par Emmanuel Macron et a estimé que ce domaine ne doit pas être « un frein » mais « un atout pour trouver un emploi », ne souhaitant pas que les travailleurs du numérique soient « sortis de la protection sociale » mais bien reconnus. De la même manière, il a indiqué que la transition énergétique « ne doit pas être une contrainte mais un atout économique », soulignant qu’elle est « l’avenir de l’industrie en France » étant donné le gisement d’emplois promis par l’économie verte.
Wilfried Schwartz, maire de La Riche et vice-président de la communauté d’agglomération de Tours délégué aux TIC (Technologies de l'information et de la communication), a d’ailleurs essentiellement travaillé sur ces questions majeures durant les ateliers dédiés. « Les maires vont devoir accompagner la mutation de l’emploi vers le numérique et la transition énergétique. Ce qui pose la question de la formation de nos agents avec le CUI-CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) et notamment celle de leur durée et sur le financement du coût de ces formations. Il faudra accompagner ces mutations. Il y aussi la question de la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC) qui a été abordée », témoigne l’élu, maire référent des questions de l'emploi à l’AMF.
Le chef de l'Etat a également évoqué le sujet épineux de la réforme du Code du travail, qui n'était pourtant pas au menu des travaux, en assurant que la durée légale du travail, le Smic et le contrat de travail seraient préservés dans le projet de loi prévu début 2016. Manuel Valls a annoncé que les orientations de ce chantier seraient dévoilées le 28 octobre. Un chantier long, selon le premier ministre, mais il devrait commencer dès le projet de loi qui sera présenté en début d’année prochaine.
La FSU a critiqué l’absence de toute référence à la question des services publics dans le discours de François Hollande. Pour la leader de la formation syndicale, Bernadette Groison, le « dialogue social est à bout de souffle ». Ce n’est pas vraiment le sentiment de Wilfried Schwartz qui estime que « ce qui a été important, c’est la globalité de la conférence. Les collectivités y ont eu toute leur place et ont pu s’exprimer, notamment sur le dialogue social ».
A.W. (avec Afp)
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