Édition du mercredi 24 octobre 2018
Missions locales : le ministère du Travail confirme être favorable aux « expérimentations » de fusion avec Pôle emploi
La sénatrice de la Seine-Maritime Agnès Canayer, par ailleurs présidente des missions locales de Normandie, a porté hier devant le Sénat la question des projets de fusion entre les missions locales et Pôle emploi (lire Maire info des 4 septembre et 17 octobre). Le gouvernement, de son côté, ne semble pas avoir dévié de sa position.
Depuis le mois de juillet sont apparus des signes montrant une volonté du gouvernement « d’expérimenter » une fusion entre des missions locales et Pôle emploi. Ces signes sont devenus des certitudes lorsqu’une note de Pôle emploi et de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle a été diffusée, fin septembre, appelant officiellement à de telles expérimentations. Depuis, l’Union nationale des missions locales (UNML) et l’AMF ont pris fermement position pour conseiller aux élus de ne pas participer à ce que l’UNML a appelé « une tentative d’OPA hostile ».
Les craintes des élus et des responsables des missions locales ont été relayées par Agnès Canayer lors de la séance de questions au gouvernement d’hier, face à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. La sénatrice a rappelé que les missions locales « ne sont pas opposées par principe à toute réforme qui améliorerait l’accompagnement des jeunes dans leurs recherches d’emploi », mais qu’elles sont « très inquiètes ». Pour Agnès Canayer, de telles expérimentations ne peuvent être demandées que par les élus eux-mêmes, qui « ont une bonne connaissance tant du tissu local, qu'il soit social ou économique, que des jeunes implantés sur leur territoire. (…) Toute expérimentation visant à une fusion entre les missions locales et Pôle emploi, sous le pilotage unique de Pôle emploi, ferait inévitablement perdre la qualité de l'accompagnement aujourd'hui mis en place par les missions locales ». Selon elle, ces expérimentations ne pourraient conduire qu’à une « fusion-absorption des missions locales par Pôle emploi », et que si elles avaient lieu, elles « décourageraient un maximum de volontaires » dans la mesure où elles ne s’appuieraient pas sur « un partage de compétences et l’élaboration d’un véritable projet conjoint ».
La sénatrice a donc souhaité savoir « les véritables intentions du gouvernement » en la matière.
Le gouvernement garde le cap
La ministre du Travail a rendu hommage aux missions locales, qui sont « en première ligne » et sont « un maillon très important du service public de l’emploi ». Mais elle estime qu’il est possible « d’améliorer l’efficacité des relations entre Pôle emploi, les missions locales et Cap emploi », qui « se parlent » aujourd’hui mais sans « construire des parcours d’inclusion efficaces ». Elle a notamment posé le problème de l’accès des missions locales aux annonces de Pôle emploi, parfois insuffisant, et du « partage des systèmes d’information qui permettrait d’être plus efficace collectivement ». Muriel Pénicaud d’est donc dit ouverte à « toute démarche visant (…) à rechercher des synergies ». Elle a donc confirmé que des expérimentations allaient avoir lieu, mais uniquement « à la demande des élus ». Elle s’est même déclarée « à la disposition » de la sénatrice si celle-ci souhaite faire de telles expérimentations dans sa région.
Elle n’a en revanche pas profité de l’occasion pour répondre à la question posée récemment par l’UNML et l’AMF, à savoir le maintien ou non des 206 millions d’euros des crédits de fonctionnement des missions locales.
Depuis le mois de juillet sont apparus des signes montrant une volonté du gouvernement « d’expérimenter » une fusion entre des missions locales et Pôle emploi. Ces signes sont devenus des certitudes lorsqu’une note de Pôle emploi et de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle a été diffusée, fin septembre, appelant officiellement à de telles expérimentations. Depuis, l’Union nationale des missions locales (UNML) et l’AMF ont pris fermement position pour conseiller aux élus de ne pas participer à ce que l’UNML a appelé « une tentative d’OPA hostile ».
Les craintes des élus et des responsables des missions locales ont été relayées par Agnès Canayer lors de la séance de questions au gouvernement d’hier, face à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. La sénatrice a rappelé que les missions locales « ne sont pas opposées par principe à toute réforme qui améliorerait l’accompagnement des jeunes dans leurs recherches d’emploi », mais qu’elles sont « très inquiètes ». Pour Agnès Canayer, de telles expérimentations ne peuvent être demandées que par les élus eux-mêmes, qui « ont une bonne connaissance tant du tissu local, qu'il soit social ou économique, que des jeunes implantés sur leur territoire. (…) Toute expérimentation visant à une fusion entre les missions locales et Pôle emploi, sous le pilotage unique de Pôle emploi, ferait inévitablement perdre la qualité de l'accompagnement aujourd'hui mis en place par les missions locales ». Selon elle, ces expérimentations ne pourraient conduire qu’à une « fusion-absorption des missions locales par Pôle emploi », et que si elles avaient lieu, elles « décourageraient un maximum de volontaires » dans la mesure où elles ne s’appuieraient pas sur « un partage de compétences et l’élaboration d’un véritable projet conjoint ».
La sénatrice a donc souhaité savoir « les véritables intentions du gouvernement » en la matière.
Le gouvernement garde le cap
La ministre du Travail a rendu hommage aux missions locales, qui sont « en première ligne » et sont « un maillon très important du service public de l’emploi ». Mais elle estime qu’il est possible « d’améliorer l’efficacité des relations entre Pôle emploi, les missions locales et Cap emploi », qui « se parlent » aujourd’hui mais sans « construire des parcours d’inclusion efficaces ». Elle a notamment posé le problème de l’accès des missions locales aux annonces de Pôle emploi, parfois insuffisant, et du « partage des systèmes d’information qui permettrait d’être plus efficace collectivement ». Muriel Pénicaud d’est donc dit ouverte à « toute démarche visant (…) à rechercher des synergies ». Elle a donc confirmé que des expérimentations allaient avoir lieu, mais uniquement « à la demande des élus ». Elle s’est même déclarée « à la disposition » de la sénatrice si celle-ci souhaite faire de telles expérimentations dans sa région.
Elle n’a en revanche pas profité de l’occasion pour répondre à la question posée récemment par l’UNML et l’AMF, à savoir le maintien ou non des 206 millions d’euros des crédits de fonctionnement des missions locales.
F.L.
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