Édition du mardi 4 décembre 2018
Les contrats aidés en forte baisse en 2017 et 2018
La Dares vient de publier une étude consacrée aux emplois aidés, constatant une « forte baisse des recrutements en 2017 ». Cette baisse touche autant le secteur marchand que le secteur non marchand et, cette année-là, l’essentiel des recrutements a été réalisé « au premier semestre ». Dans le même temps, le Conseil supérieur de la fonction publique a fait le même constat.
Entre 2016 et 2017, la baisse des recrutements en emplois aidés (contrats uniques d’insertion ou CUI et contrats aidés) a été de 36 %. En 2017, 293 200 contrats d’avenir ont été signés, dont près des deux tiers au premier semestre. La Dares constate que ces baisses sont notamment dues « à la diminution de l’enveloppe budgétaire pour l’ensemble des dispositifs ».
Cette diminution du nombre de contrats aidés a « des impacts à court terme sur l’emploi » : elle aurait amené une hausse du nombre de demandeurs d’emplois, en 2017, de 55 000.
La Dares donne des éléments d’analyse plus fine : les personnes vivant dans les zones prioritaires représentent 35 % des travailleurs recrutés en CUI ou en emploi d’avenir. 19 % vivent dans des quartiers politique de la ville. Sans surprise, « plus le taux de chômage est élevé, plus le recours aux contrats aidés est intense » : dans les territoires ultramarins, où le taux de chômage dépasse les 15 %, le nombre d’emplois aidés atteint presque 24 pour mille habitants, contre 5 pour mille dans les régions où le taux de chômage est le moins élevé.
Dans le secteur marchand, les recrutements sont en majorité le fait des petites structures (moins de 10 salariés). Dans le secteur non marchand, plus du tiers des recrutements est effectué par les associations (37,5 %). Les métiers les plus représentés sont « les services à la personne et à la collectivité ». Le seul secteur où les recrutements ont continué – légèrement – d’augmenter en 2017 sont les communes et les EPCI (+ 0,8 pour les CUI et les contrats d’accompagnement dans l’empoi ou CAE, et +2,9 % pour les emplois d’avenir). Les communes et EPCI représentaient, en 2017, 21 % des recrutements tous dispositifs confondus (contre 20,3 % l’année précédente). Les régions et départements représentent une part beaucoup plus faible (2,3 %).
2018 : la tendance s’accentue
Au même moment a été présentée une enquête du CSFPT, le 28 novembre, qui va un peu plus loin, puisqu’elle se prolonge jusqu’à la fin du premier semestre 2018. Le Conseil constate, à cette date, une baisse de 41 % des effectifs en emplois aidés par rapport à l’année précédente. Le CSFPT se montre plus que dubitatif sur le nouveau dispositif censé remplacer les emplois aidés, le PEC (parcours emploi compétences), dont bénéficiaient 19 000 personnes seulement en mars dernier. Ce nouveau dispositif est jugé « dissuasif » par le CSFPT, dans la mesure où la part de salaire prise en charge par l’État est bien plus faible.
Le CSFPT propose 12 « préconisations » pour améliorer le système, dont « la suppression des critères d’âge », et une implication beaucoup plus forte des communes et des EPCI dans le nouveau dispositif.
Entre 2016 et 2017, la baisse des recrutements en emplois aidés (contrats uniques d’insertion ou CUI et contrats aidés) a été de 36 %. En 2017, 293 200 contrats d’avenir ont été signés, dont près des deux tiers au premier semestre. La Dares constate que ces baisses sont notamment dues « à la diminution de l’enveloppe budgétaire pour l’ensemble des dispositifs ».
Cette diminution du nombre de contrats aidés a « des impacts à court terme sur l’emploi » : elle aurait amené une hausse du nombre de demandeurs d’emplois, en 2017, de 55 000.
La Dares donne des éléments d’analyse plus fine : les personnes vivant dans les zones prioritaires représentent 35 % des travailleurs recrutés en CUI ou en emploi d’avenir. 19 % vivent dans des quartiers politique de la ville. Sans surprise, « plus le taux de chômage est élevé, plus le recours aux contrats aidés est intense » : dans les territoires ultramarins, où le taux de chômage dépasse les 15 %, le nombre d’emplois aidés atteint presque 24 pour mille habitants, contre 5 pour mille dans les régions où le taux de chômage est le moins élevé.
Dans le secteur marchand, les recrutements sont en majorité le fait des petites structures (moins de 10 salariés). Dans le secteur non marchand, plus du tiers des recrutements est effectué par les associations (37,5 %). Les métiers les plus représentés sont « les services à la personne et à la collectivité ». Le seul secteur où les recrutements ont continué – légèrement – d’augmenter en 2017 sont les communes et les EPCI (+ 0,8 pour les CUI et les contrats d’accompagnement dans l’empoi ou CAE, et +2,9 % pour les emplois d’avenir). Les communes et EPCI représentaient, en 2017, 21 % des recrutements tous dispositifs confondus (contre 20,3 % l’année précédente). Les régions et départements représentent une part beaucoup plus faible (2,3 %).
2018 : la tendance s’accentue
Au même moment a été présentée une enquête du CSFPT, le 28 novembre, qui va un peu plus loin, puisqu’elle se prolonge jusqu’à la fin du premier semestre 2018. Le Conseil constate, à cette date, une baisse de 41 % des effectifs en emplois aidés par rapport à l’année précédente. Le CSFPT se montre plus que dubitatif sur le nouveau dispositif censé remplacer les emplois aidés, le PEC (parcours emploi compétences), dont bénéficiaient 19 000 personnes seulement en mars dernier. Ce nouveau dispositif est jugé « dissuasif » par le CSFPT, dans la mesure où la part de salaire prise en charge par l’État est bien plus faible.
Le CSFPT propose 12 « préconisations » pour améliorer le système, dont « la suppression des critères d’âge », et une implication beaucoup plus forte des communes et des EPCI dans le nouveau dispositif.
F.L.
Télécharger l’enquête de la Dares.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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