Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 30 avril 2008
Emploi

Fadela Amara lance son «contrat d'autonomie» à Corbeil-Essonnes

La secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, a indiqué lundi, lors d’une visite de l'ANPE de Corbeil-Essonnes, que le «contrat d'autonomie», destiné à accompagner 45.000 jeunes de banlieue vers l'emploi, serait doté d'une enveloppe de 250 millions d'euros sur trois ans. «L'idée est que ce soit des emplois durables», a-t-elle déclaré sur RMC. Le «contrat autonomie», qui fait partie du plan «Espoir Banlieues» présenté en février, «concerne des jeunes âgés de 16 à 25 ans, voire 30 ans selon les situations» qui vont être accompagnés pour apprendre à se présenter à des entretiens d'embauche, à rédiger leur CV, à intégrer les «codes de l'entreprise». Ce soutien sera dispensé par des organismes publics ou privés. «Une fois placés, ces jeunes seront suivis pendant six mois», a précisé la secrétaire d'Etat. «C'est du gagnant gagnant, a dit la secrétaire d’Etat. À la fois pour les entreprises qui ont besoin de main-d'œuvre qualifiée et pour les jeunes à qui on peut redonner espoir». L'idée est d’offrir à ceux qui n'ont pas de formation un accompagnement habituellement réservé aux cadres supérieurs. En d'autres termes, il s'agit de mettre à leur disposition un coach personnel chargé de les accompagner dans toutes leurs démarches, en lien avec l'ANPE de leur quartier. Des méthodes directement inspirées de Grande-Bretagne où la secrétaire d'État s'est rendue récemment. Actuellement, près de 40 % des jeunes de quartier sont aujourd'hui au chômage en France, soit près de 150.000 personnes âgées de 16 à 25 ans. «Seul le résultat sera pris en compte et c'est pourquoi les organismes de placement avec qui nous allons engager des partenariats public-privé ne seront payés qu'en fonction de leur réussite», a poursuivi Fadela Amara. Sélectionnés sur la base du volontariat, les jeunes seront ensuite suivis individuellement pour une période de six mois, renouvelable une fois. «On va leur apprendre à se réveiller le matin, à rédiger un CV et à intégrer les codes de l'entreprise», poursuit la secrétaire d'État. Et pour bien montrer qu'il s'agit d'un suivi réellement individualisé, ils seront également soutenus durant six mois à l'issue de leur placement. Les premiers contrats d'autonomie seront opérationnels dès la mi-juin.<sc

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