Édition du mardi 15 décembre 2015
Après les régionales, Manuel Valls annonce une conférence avec tous les présidents de région
Deux jours après le second tour des élections régionales, l’heure est au bilan. Le ministère de l’Intérieur a confirmé hier dans la journée les résultats annoncés la nuit précédente : cinq régions sont conservées par la gauche, sept sont emportées par la droite ; la Corse sera dirigée par les indépendantistes (lire Maire info d’hier).
Mais c’est bien les scores du Front national qui ont marqué ce scrutin, entre le premier tour, lors duquel il est arrivé en tête dans six régions, et le second, à l’issue duquel il a réalisé le score en voix le plus important de son histoire. Depuis hier, les ténors des partis traditionnels cherchent donc la réponse à apporter à cette évolution politique, à un an et demi de l’élection présidentielle.
À gauche, la volonté a été exprimée hier de reprendre la main sur les dossiers sociaux. Manuel Valls, invité sur France 2 hier soir, a identifié le chômage comme première cause de mécontentement chez les électeurs des couches populaires, et dit la volonté forte de son gouvernement d’apporter des réponses nouvelles. « Je veux faire sortir mon pays de cette accoutumance pour le chômage. Je veux que la valeur travail soit partagée par tous », a déclaré le Premier ministre. Avec un constat : toutes les mesures engagées par le gouvernement depuis 2012 n’ont pas réussi à inverser la courbe du chômage – qui a même dernièrement atteint de nouveau son taux record de 1997.
Le Premier ministre a aussi annoncé sa volonté de réunir « régulièrement » les présidents de région dans le cadre d'une conférence, notamment pour améliorer les politiques de l'emploi. « Le gouvernement se doit de travailler avec tous les présidents de région sur l'emploi, la formation, la révolution numérique, l'apprentissage sans distinction » d'étiquette politique, a-t-il déclaré. Manuel Valls attend un changement de braquet en matière d’apprentissage, sujet sur lequel il dit attendre que « les nouveaux présidents de régions mettent le paquet », puisqu’il est de la compétence des régions.
À droite, l’accent a souvent été mis sur « une autre façon de faire de la politique » qui serait attendue par les Français. Bruno Lemaire, très présent sur les plateaux de télévision, a insisté sur l’idée qu’il fallait rapprocher le monde politique du « monde réel », en appelant notamment les élus à « démissionner de la haute fonction publique ». Il a rejeté en revanche la proposition de l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui suggère que le PS et la droite « travaillent ensemble » contre le Front national. Un tel rapprochement serait pourtant plébiscité par les Français, selon un sondage Odoxa publié ce matin par Le Parisien, selon lequel 68% des personnes interrogées estiment « qu’un rapprochement entre la gauche, la droite et le centre pour formuler les propositions communes » serait « une bonne chose pour le pays ».
Plusieurs nouveaux présidents de région de droite ont annoncé hier qu’ils allaient quitter leurs anciens mandats pour se consacrer pleinement au conseil régional : c’est le cas de Christian Estrosi, qui compte quitter la mairie de Nice, ou encore de Xavier Bertrand, qui a annoncé hier démissionner de ses mandats de député et de maire de Saint-Quentin, ainsi que son intention de renoncer à se présenter à la primaire des Républicains pour l’élection présidentielle.
Mais c’est bien les scores du Front national qui ont marqué ce scrutin, entre le premier tour, lors duquel il est arrivé en tête dans six régions, et le second, à l’issue duquel il a réalisé le score en voix le plus important de son histoire. Depuis hier, les ténors des partis traditionnels cherchent donc la réponse à apporter à cette évolution politique, à un an et demi de l’élection présidentielle.
À gauche, la volonté a été exprimée hier de reprendre la main sur les dossiers sociaux. Manuel Valls, invité sur France 2 hier soir, a identifié le chômage comme première cause de mécontentement chez les électeurs des couches populaires, et dit la volonté forte de son gouvernement d’apporter des réponses nouvelles. « Je veux faire sortir mon pays de cette accoutumance pour le chômage. Je veux que la valeur travail soit partagée par tous », a déclaré le Premier ministre. Avec un constat : toutes les mesures engagées par le gouvernement depuis 2012 n’ont pas réussi à inverser la courbe du chômage – qui a même dernièrement atteint de nouveau son taux record de 1997.
Le Premier ministre a aussi annoncé sa volonté de réunir « régulièrement » les présidents de région dans le cadre d'une conférence, notamment pour améliorer les politiques de l'emploi. « Le gouvernement se doit de travailler avec tous les présidents de région sur l'emploi, la formation, la révolution numérique, l'apprentissage sans distinction » d'étiquette politique, a-t-il déclaré. Manuel Valls attend un changement de braquet en matière d’apprentissage, sujet sur lequel il dit attendre que « les nouveaux présidents de régions mettent le paquet », puisqu’il est de la compétence des régions.
À droite, l’accent a souvent été mis sur « une autre façon de faire de la politique » qui serait attendue par les Français. Bruno Lemaire, très présent sur les plateaux de télévision, a insisté sur l’idée qu’il fallait rapprocher le monde politique du « monde réel », en appelant notamment les élus à « démissionner de la haute fonction publique ». Il a rejeté en revanche la proposition de l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui suggère que le PS et la droite « travaillent ensemble » contre le Front national. Un tel rapprochement serait pourtant plébiscité par les Français, selon un sondage Odoxa publié ce matin par Le Parisien, selon lequel 68% des personnes interrogées estiment « qu’un rapprochement entre la gauche, la droite et le centre pour formuler les propositions communes » serait « une bonne chose pour le pays ».
Plusieurs nouveaux présidents de région de droite ont annoncé hier qu’ils allaient quitter leurs anciens mandats pour se consacrer pleinement au conseil régional : c’est le cas de Christian Estrosi, qui compte quitter la mairie de Nice, ou encore de Xavier Bertrand, qui a annoncé hier démissionner de ses mandats de député et de maire de Saint-Quentin, ainsi que son intention de renoncer à se présenter à la primaire des Républicains pour l’élection présidentielle.
F.L.
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