Édition du mercredi 28 juillet 2004
Accès des jeunes à la fonction publique territoriale : « l'Etat promet ce que les collectivités locales devront financer ! », affirment les maires de petites villes
LAssociation des petites villes de France, présidée par Martin Malvy, maire de Figeac et président du Conseil régional Midi-Pyrénées, sinquiète des mesures annoncées par Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique et de la réforme de lEtat, dans le cadre du dispositif baptisé «Parcours daccès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et dEtat » (PACTE).
Ce dispositif, qui prévoit le recrutement de 100 000 jeunes, doit permettre de favoriser la mixité sociale dans la fonction publique en instaurant une nouvelle voie de recrutement aux emplois publics.
Dans le cadre du pacte républicain et fidèles à leur mission daccompagnement, les élus de petites villes se disent «bien évidemment disposés à uvrer activement pour faciliter linsertion des jeunes en difficulté mais ils regrettent que la mise en uvre de ce dispositif, inclus dans le Plan Borloo, dépende en grande partie de la bonne volonté des élus locaux et des finances locales».
Mais ils souhaitent relayer « fortement les inquiétudes des élus locaux » qui constatent que les mesures annoncées dans le cadre du Plan Borloo « nécessitent une très forte implication des collectivités territoriales : contrats dactivité, dispositif PACTE, construction de logements sociaux, etc. » Ils estiment qu « encore une fois, lEtat promet ce que les collectivités locales devront financer ».
Ils estiment en outre « paradoxal que le ministre de lEconomie et des finances souhaite associer les collectivités locales à la réduction des déficits publics à travers la mise en place dun pacte de stabilité interne qui vise à limiter leurs dépenses alors que dautres ministres leur demandent parallèlement de participer à leffort de recrutement dans la fonction publique et à laccompagnement des jeunes en difficulté sans leur accorder de moyens supplémentaires. Les mesures annoncées ne peuvent quentretenir le climat dincertitude qui régit actuellement les relations entre lEtat et les collectivités locales ».
LAPVF estime que ces mesures « sinscrivent dans une politique daccumulation des transferts de charges vers les collectivités territoriales et de désengagement financier de lEtat ».
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