Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 18 mars 2016
Emploi

357 missions locales concernées par la Garantie jeunes

Le gouvernement publie ce matin au Journal officiel la liste complète des missions locales qui vont expérimenter la « garantie jeune ». Cette fois, c’est presque tout le territoire qui est concerné, puisque 91 départements en métropole et Outre-mer – contre 72 seulement aujourd’hui – vont bénéficier du dispositif. 357 missions locales sont concernées.



Pour zoomer la carte, utiliser la molette de la souris ou les icônes + et -. Cliquer sur un point pour connaître le nom et le siège de la mission locale. © Maire info

Le gouvernement suit donc scrupuleusement le calendrier prévu : la garantie jeunes a été instaurée en janvier 2013 lors du Comité interministériel de lutte contre les exclusions. L’expérimentation devait se faire sous forme d’une « montée en charge »  entre juillet 2014 et mars 2016, avec 62 départements d’abord, puis 19 de plus, avec enfin une phrase d’évaluation à l’automne prochain et une « généralisation »  en 2017.
Rappelons le dispositif : la Garantie jeune est un « contrat d’accompagnement »  destiné aux jeunes décrocheurs, c’est-à-dire les jeunes de plus de 18 ans ayant quitté l’école et étant « sans emploi et sans formation ». Il faut également avoir moins de 524 € de ressources pour en bénéficier. Des dérogations pour les jeunes mineurs peuvent être accordées, « au cas par cas ».
Il s’agit d’une « parcours intensif de formation et de recherche d’emploi », explique le gouvernement. Les jeunes concernés signent un contrat avec la mission locale, et sont accompagnés parfois quasi quotidiennement par un référent : « entretiens individuels et ateliers collectifs avec des mises en situation professionnelle, propositions d'emploi, de stage, d'apprentissage »  sont au menu, précise le site d’information du gouvernement. La participation du jeune à ces entretiens et réunions est obligatoire. En contrepartie, il reçoit une aide financière de 461, 26 € par mois, « cumulable avec des revenus d’activité s’ils ne dépassent pas 300 € par mois ».
Le contrat est conclu pour une durée d’un an renouvelable une fois. Il peut prendre fin si le jeune trouve un emploi pendant la durée du contrat, ou être rompu « en cas de manquement du jeune à ses engagements contractuels ».
Ce dispositif fait l’objet, sur son principe du moins, d’un relatif consensus. Pour la Fnars par exemple (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), il s’agit d’une « mesure intelligente », même si elle est « sous-calibrée par rapport aux besoins ».
Tout récemment, le coût de la Garantie jeune a fait l’objet d’un désaccord entre plusieurs membres du gouvernement : le Premier ministre, Manuel Valls, l’a estimé à « 418 millions d’euros », alors que la ministre du Travail, Myriam El Khomri, a parlé de « 450 à 600 millions d’euros ». Et encore, les chiffres pourraient être bien supérieurs encore. Tout dépend du nombre de jeunes qui entreront dans le dispositif. Il est aujourd’hui de 50 000, et devrait passer à 100 000 l’an prochain. Mais selon les chiffres de l’institut Eurostat, ce sont 847 000 jeunes qui sont en France sans emploi et hors de l’école et de tout dispositif de formation. Si d’aventure tous ces jeunes signaient un contrat Garantie jeune, le coût total avoisinerait le milliard et demi d’euros.
F.L.
Accéder à l’arrêté.

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