Édition du mardi 10 janvier 2017
Emploi des seniors : la retraite à 62 ans a entraîné une hausse de l'activité mais aussi du chômage
La réforme de 2010, qui a permis de reculer l'âge de départ à la retraite à 62 ans, s'est traduite par une hausse de l'emploi des seniors mais également l’accroissement de leur risque d'être au chômage. C’est ce que conclut l’Insee dans une étude, publiée jeudi dernier, sur les conséquences de la réforme des retraites mise en place en 2010.
A court terme, la réforme a eu surtout comme « effet dominant » de « figer les situations atteintes à l’approche de la soixantaine », expliquent les auteurs de l’étude. « Le surcroît d’activité induit par la réforme se traduit majoritairement par un accroissement de l’emploi mais également du chômage, voire de l’inactivité (hors retraites) », selon l’Insee. C’est surtout par l’allongement de la durée d’emploi des personnes encore en emploi entre 58 ans et 60 ans que la réforme aurait permis d’accroître l’emploi global. Pour résumer, dans l'attente de leur retraite, les personnes qui avaient un emploi ont finalement conservé leur travail alors que les chômeurs, eux, sont restés chômeurs.
Après 60 ans et jusqu'à leur âge d'ouverture des droits à retraite, les hommes voient leur probabilité d'être à la retraite diminuer de 27 points (de 57 % à 30 %). Pour les femmes, elle baisse de 22 points (de 40 % à 18 %).
Entre les premières générations concernées par la réforme de 2010 et celles immédiatement antérieures, le taux d’activité à 60 ans a ainsi augmenté de 24 points pour les hommes et de 22 points pour les femmes. L’élévation du taux d’activité à 60 ans s’est traduite surtout par un accroissement de l’emploi. « Pour la même catégorie de personnes, la probabilité d’occuper un emploi a progressé de 17 points pour les hommes et de 16 points pour les femmes, dont respectivement 3 et 7 points sous forme d’emploi à temps partiel », observe l’Insee. Le taux d’emploi à taux plein a cru, quant à lui, de 14 points chez les hommes (de 24 % à 38 %) et de 9 points chez les femmes (de 23 % à 32 %).
Mais, dans le même temps, le chômage s’est également accru (de 7 points pour les hommes et de 6 points pour les femmes) tout comme l’inactivité hors retraite qui a légèrement augmenté pour les hommes (+ 3 points). « La réforme s’est traduite par une baisse des retours à l’emploi et s’est traduite par un risque plus important de rester au chômage : les personnes au chômage y restent plus longtemps, dans l’attente d’une liquidation plus tardive de leur retraite. Dans une moindre mesure, la probabilité (statistiquement significative) de rester inactif non retraité augmente », constatent les auteurs de l’étude.
Télécharger l’étude.
A court terme, la réforme a eu surtout comme « effet dominant » de « figer les situations atteintes à l’approche de la soixantaine », expliquent les auteurs de l’étude. « Le surcroît d’activité induit par la réforme se traduit majoritairement par un accroissement de l’emploi mais également du chômage, voire de l’inactivité (hors retraites) », selon l’Insee. C’est surtout par l’allongement de la durée d’emploi des personnes encore en emploi entre 58 ans et 60 ans que la réforme aurait permis d’accroître l’emploi global. Pour résumer, dans l'attente de leur retraite, les personnes qui avaient un emploi ont finalement conservé leur travail alors que les chômeurs, eux, sont restés chômeurs.
Après 60 ans et jusqu'à leur âge d'ouverture des droits à retraite, les hommes voient leur probabilité d'être à la retraite diminuer de 27 points (de 57 % à 30 %). Pour les femmes, elle baisse de 22 points (de 40 % à 18 %).
Entre les premières générations concernées par la réforme de 2010 et celles immédiatement antérieures, le taux d’activité à 60 ans a ainsi augmenté de 24 points pour les hommes et de 22 points pour les femmes. L’élévation du taux d’activité à 60 ans s’est traduite surtout par un accroissement de l’emploi. « Pour la même catégorie de personnes, la probabilité d’occuper un emploi a progressé de 17 points pour les hommes et de 16 points pour les femmes, dont respectivement 3 et 7 points sous forme d’emploi à temps partiel », observe l’Insee. Le taux d’emploi à taux plein a cru, quant à lui, de 14 points chez les hommes (de 24 % à 38 %) et de 9 points chez les femmes (de 23 % à 32 %).
Mais, dans le même temps, le chômage s’est également accru (de 7 points pour les hommes et de 6 points pour les femmes) tout comme l’inactivité hors retraite qui a légèrement augmenté pour les hommes (+ 3 points). « La réforme s’est traduite par une baisse des retours à l’emploi et s’est traduite par un risque plus important de rester au chômage : les personnes au chômage y restent plus longtemps, dans l’attente d’une liquidation plus tardive de leur retraite. Dans une moindre mesure, la probabilité (statistiquement significative) de rester inactif non retraité augmente », constatent les auteurs de l’étude.
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