Édition du jeudi 6 novembre 2008
Ecologie, développement et aménagement durables: le Grenelle «partout, sauf dans le budget 2009», déplore la Commission des finances du Sénat
Dans leur rapport à la mission «Ecologie, développement et aménagement durables» du Sénat (Commission des finances), Alain Lambert (UMP, Orne), Gérard Miquel (Socialiste, Lot), Yvon Collin (RDSE, Tarn et Garonne) et Fabienne Keller (UMP, Bas-Rhin), soulignent que si le Grenelle est «partout», il est inexistant dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2009. Les mêmes rapporteurs spéciaux avaient déjà, pour le PLF 2008, relevé labsence de traduction budgétaire des orientations du Grenelle de lenvironnement.
Ces «silences du Grenelle se confirment » pour lan prochain, soulignent-ils, «puisque ce sont les quatre cinquièmes du financement dune des réformes les plus ambitieuses de la présente législature qui échapperont à lautorisation budgétaire annuelle et ainsi à la démarche de performance promue par la LOLF.»
Ils notent que le plan triennal de financement du Grenelle révèle que sur les 7,3 milliards deuros qui seront consacrés à la mise en uvre de ses orientations, seuls 17% le seront sous forme de crédits budgétaires. Selon eux, 38% de ce financement «sopèreront sous forme dallègements fiscaux nouveaux et 45% sous forme de ressources affectées aux opérateurs ou de contribution de la Caisse des dépôts et consignations.»
Jean Arthuis, président de la Commission des finances, a exprimé «à nouveau les fortes réserves que lui inspirent les dépenses fiscales, source de complexité et dinstabilité des règles de droit, facteur daltération des recettes fiscales à venir.»
La Commission des finances a adopté plusieurs amendements visant notamment à «confier aux responsables des programmes opérationnels de la mission "Ecologie" et du budget annexe "Contrôle et exploitation aériens" la maîtrise de leurs crédits de personnels.»
La commission sénatoriale souhaite «ouvrir le débat sur lavenir et les ressources de lAgence de financement des infrastructures des transports de France (AFITF)». Elle a également adopté un amendement dappel préconisant la dissolution de cet opérateur. «La privatisation des autoroutes a en effet ôté à lagence les ressources pérennes qui lui donnaient une certaine légitimité et a rendu nécessaire lattribution dune subvention déquilibre de 1,2 milliard deuros en 2009. LEtat subventionne ainsi son agence de financement qui reverse par fonds de concours les crédits aux actions du programme "Infrastructures et services de transports". Ce circuit financier est lourd et risque, par exemple, de retarder dau moins six mois la consommation des crédits destinés à lamélioration des routes, et aux mises aux normes des tunnels.»
Pour accéder à la note de présentation, voir lien ci-dessous.
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