Édition du mercredi 19 juillet 2017
Plus d'un tiers des communes ont choisi le retour aux 4 jours d'école
Le ministre de l’Education nationale dit n'avoir pas forcément souhaité encourager le retour à une semaine scolaire de 4 jours, mais c'est bien l'effet que produit la dérogation accordée pour la rentrée prochaine. Selon un bilan dévoilé hier par le ministère, 36,8 % des communes dotées d'au moins une école publique ont choisi de passer à la semaine de 4 jours dès septembre prochain. Cela touche donc un peu plus d'un tiers des écoles (31,8 %), et un peu plus d'un quart des élèves de primaire (28,7 %).
« Ce mouvement montre que les acteurs de terrain se sont saisis de la liberté nouvelle qui leur était offerte pour mettre en place des organisations correspondant aux besoins de leur territoire », souligne le ministère.
Ce chiffre aurait pu surtout être plus important, si l'on se rapporte au nombre de communes ayant demandé une dérogation dans certains départements, mais ne l'ayant pas obtenu. Comme dans le Lot, où seules 6 communes sur les 48 qui l'avaient demandé auraient obtenu l'aval de leur directeur académique de l’Éducation nationale pour revenir aux 4 jours. Le décret instaurant cette dérogation définissait plusieurs critères à prendre en compte par les DASEN pour autoriser ou non la semaine scolaire de 4 jours : transports scolaires, respect d'une pause méridienne d'1h30, etc.
Le décret du 27 juin sur l'assouplissement des rythmes scolaires avait fixé début juillet pour le dépôt des demandes de dérogation auprès des DASEN. On imagine sans difficulté que ce délai très serré a écarté de fait un certain nombre de communes. Tandis qu'un certain nombre d'autres, notamment les plus importantes, ont préféré prendre le temps de la réflexion, voire de l'expérimentation, comme la ville de Montpellier, qui s'est proposée pour être ville pilote en testant les deux organisations simultanément.
A l'échelle nationale, on constate de grandes disparités suivant les départements, avec l'image d'une France à plusieurs rythmes entre l'académie de Poitiers où le nombre d'écoles revenues aux 4 jours est de 9 % seulement, quand il dépasse 80% sur l'académie de Nice. Dans certains départements, le retour aux 4 jours est majoritaire, voire écrasant, comme en Corse (96%), en Martinique (97%), en Lozère (85%), ou dans les Pyrénées-Orientales (83%). De façon générale, comme le relève le ministère, ce sont surtout les communes rurales qui ont décidé de fermer l'école le mercredi matin.
« Cette situation nouvelle doit être l’occasion d’un progrès dans l’organisation des activités périscolaires par la coopération entre les communes, l’Éducation nationale et les structures de la jeunesse et de la vie associative », commentait hier le ministère dans un communiqué. Mais il n'était pas en mesure d'indiquer la proportion de communes parmi celles revenant à 4 jours d'écoles qui arrêteront ou continueront les temps d'activités périscolaires. Sur le site internet à destination des parents (education.gouv.fr/horaires-ecoles), il est d'ailleurs précisé que ces derniers doivent se rapprocher de leur commune pour en savoir plus sur les horaires des activités péri et extra scolaires.
En revenant en partie à une semaine de 4 jours (8 demi-journées) au lieu de 4,5 jours (9 demi-journée), la France s’éloigne de nouveau des standards européens, que ce soit sur le nombre de jours d'école par an, ou sur le rythme hebdomadaire, comme le soulignait une étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, il y a quelques jours. Avec la réforme des rythmes scolaires, la France était passée de 141 à 162 jours d'école en moyenne, contre une moyenne de 182 dans les pays de l'Union européenne. Elle restait le pays avec le plus petit nombre de jours de classe par an en primaire, loin derrière l'Allemagne (188 jours), la Finlance (189) ou l'Angleterre (190). Dans l'ensemble des pays européens, le rythme moyen est de 5 jours d'école par semaine.
« Ce mouvement montre que les acteurs de terrain se sont saisis de la liberté nouvelle qui leur était offerte pour mettre en place des organisations correspondant aux besoins de leur territoire », souligne le ministère.
Ce chiffre aurait pu surtout être plus important, si l'on se rapporte au nombre de communes ayant demandé une dérogation dans certains départements, mais ne l'ayant pas obtenu. Comme dans le Lot, où seules 6 communes sur les 48 qui l'avaient demandé auraient obtenu l'aval de leur directeur académique de l’Éducation nationale pour revenir aux 4 jours. Le décret instaurant cette dérogation définissait plusieurs critères à prendre en compte par les DASEN pour autoriser ou non la semaine scolaire de 4 jours : transports scolaires, respect d'une pause méridienne d'1h30, etc.
Le décret du 27 juin sur l'assouplissement des rythmes scolaires avait fixé début juillet pour le dépôt des demandes de dérogation auprès des DASEN. On imagine sans difficulté que ce délai très serré a écarté de fait un certain nombre de communes. Tandis qu'un certain nombre d'autres, notamment les plus importantes, ont préféré prendre le temps de la réflexion, voire de l'expérimentation, comme la ville de Montpellier, qui s'est proposée pour être ville pilote en testant les deux organisations simultanément.
A l'échelle nationale, on constate de grandes disparités suivant les départements, avec l'image d'une France à plusieurs rythmes entre l'académie de Poitiers où le nombre d'écoles revenues aux 4 jours est de 9 % seulement, quand il dépasse 80% sur l'académie de Nice. Dans certains départements, le retour aux 4 jours est majoritaire, voire écrasant, comme en Corse (96%), en Martinique (97%), en Lozère (85%), ou dans les Pyrénées-Orientales (83%). De façon générale, comme le relève le ministère, ce sont surtout les communes rurales qui ont décidé de fermer l'école le mercredi matin.
« Cette situation nouvelle doit être l’occasion d’un progrès dans l’organisation des activités périscolaires par la coopération entre les communes, l’Éducation nationale et les structures de la jeunesse et de la vie associative », commentait hier le ministère dans un communiqué. Mais il n'était pas en mesure d'indiquer la proportion de communes parmi celles revenant à 4 jours d'écoles qui arrêteront ou continueront les temps d'activités périscolaires. Sur le site internet à destination des parents (education.gouv.fr/horaires-ecoles), il est d'ailleurs précisé que ces derniers doivent se rapprocher de leur commune pour en savoir plus sur les horaires des activités péri et extra scolaires.
En revenant en partie à une semaine de 4 jours (8 demi-journées) au lieu de 4,5 jours (9 demi-journée), la France s’éloigne de nouveau des standards européens, que ce soit sur le nombre de jours d'école par an, ou sur le rythme hebdomadaire, comme le soulignait une étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, il y a quelques jours. Avec la réforme des rythmes scolaires, la France était passée de 141 à 162 jours d'école en moyenne, contre une moyenne de 182 dans les pays de l'Union européenne. Elle restait le pays avec le plus petit nombre de jours de classe par an en primaire, loin derrière l'Allemagne (188 jours), la Finlance (189) ou l'Angleterre (190). Dans l'ensemble des pays européens, le rythme moyen est de 5 jours d'école par semaine.
Emmanuelle Stroesser
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