Édition du lundi 19 février 2018
Les difficultés scolaires ne se concentrent pas toutes dans l'éducation prioritaire
Un état des lieux publié par l'Éducation nationale confirme l'origine sociale « défavorisée » de la majorité des élèves dans les réseaux d'éducation prioritaire. Mais, « compte tenu du nombre restreint de collèges REP+ ou REP, la majorité des élèves d’origine sociale défavorisée est scolarisée hors éducation prioritaire », rappelle cette étude rendue publique la semaine dernière.
11, 7 % des élèves défavorisés sont scolarisés en REP+ et 19,2 % en REP. Leur parcours scolaire y est moins bon. A leur entrée au collège, en sixième, près d'un collégien sur cinq est « en retard » dans les REP+. Toutefois, l'étude apporte une forte nuance à la croyance que l’éducation prioritaire concentrerait les difficultés : « L'éducation prioritaire ne concentre qu’une minorité des élèves en retard : 13,3 % des élèves de sixième en retard sont scolarisés en REP+ et 19,5 % en REP. Près de sept élèves en retard sur dix sont ainsi scolarisés hors éducation prioritaire ».
75 % obtiennent leur brevet des collèges, contre 90 % des élèves dans les collèges publics hors éducation prioritaire. Mais, autre nuance troublante, « les élèves d’origine sociale défavorisée réussissent moins bien (au brevet), qu’ils soient scolarisés en EP ou non », indique l'étude. Les auteurs de l'étude préviennent toutefois que « ces indicateurs doivent être interprétés davantage comme un état des lieux initial de la réussite scolaire des élèves en REP+ que comme une évaluation de ce dispositif », car « le dispositif REP+ n’est entré en application qu’à la rentrée 2015 ».
6700 écoles font partie de l'éducation prioritaire, en réseau avec 1 097 collèges, dont 365 collèges et 2 466 écoles en REP + (éducation prioritaire renforcée). Dans ces écoles, comme dans les collèges, les élèves bénéficient d'un taux d'encadrement « un peu meilleur » que dans les écoles hors de l'éducation prioritaire : 20,6 élèves par classe en REP+ et 22,3 en REP contre 24,3 pour les autres écoles (non situées en zone rurale). Ces taux d’encadrement n’incluent toutefois pas les enseignants relevant du dispositif « Plus de maîtres que de classes », précise l'étude.
Depuis la rentrée de septembre 2017, les écarts ont encore augmenté entre les écoles de REP et les autres avec le dédoublement des classes de CP : en REP+, « 95 % des classes de CP sont des classes uniques et 89 % de ces classes uniques comptent 15 élèves ou moins ».
Dernière différence, franche cette fois, celle du taux de scolarisation des enfants de moins de deux ans. Ce taux reste supérieur en éducation prioritaire où il atteint 20,5 % contre 9,7 % en dehors.
Télécharger l’étude.
11, 7 % des élèves défavorisés sont scolarisés en REP+ et 19,2 % en REP. Leur parcours scolaire y est moins bon. A leur entrée au collège, en sixième, près d'un collégien sur cinq est « en retard » dans les REP+. Toutefois, l'étude apporte une forte nuance à la croyance que l’éducation prioritaire concentrerait les difficultés : « L'éducation prioritaire ne concentre qu’une minorité des élèves en retard : 13,3 % des élèves de sixième en retard sont scolarisés en REP+ et 19,5 % en REP. Près de sept élèves en retard sur dix sont ainsi scolarisés hors éducation prioritaire ».
75 % obtiennent leur brevet des collèges, contre 90 % des élèves dans les collèges publics hors éducation prioritaire. Mais, autre nuance troublante, « les élèves d’origine sociale défavorisée réussissent moins bien (au brevet), qu’ils soient scolarisés en EP ou non », indique l'étude. Les auteurs de l'étude préviennent toutefois que « ces indicateurs doivent être interprétés davantage comme un état des lieux initial de la réussite scolaire des élèves en REP+ que comme une évaluation de ce dispositif », car « le dispositif REP+ n’est entré en application qu’à la rentrée 2015 ».
6700 écoles font partie de l'éducation prioritaire, en réseau avec 1 097 collèges, dont 365 collèges et 2 466 écoles en REP + (éducation prioritaire renforcée). Dans ces écoles, comme dans les collèges, les élèves bénéficient d'un taux d'encadrement « un peu meilleur » que dans les écoles hors de l'éducation prioritaire : 20,6 élèves par classe en REP+ et 22,3 en REP contre 24,3 pour les autres écoles (non situées en zone rurale). Ces taux d’encadrement n’incluent toutefois pas les enseignants relevant du dispositif « Plus de maîtres que de classes », précise l'étude.
Depuis la rentrée de septembre 2017, les écarts ont encore augmenté entre les écoles de REP et les autres avec le dédoublement des classes de CP : en REP+, « 95 % des classes de CP sont des classes uniques et 89 % de ces classes uniques comptent 15 élèves ou moins ».
Dernière différence, franche cette fois, celle du taux de scolarisation des enfants de moins de deux ans. Ce taux reste supérieur en éducation prioritaire où il atteint 20,5 % contre 9,7 % en dehors.
E.S.
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