Édition du mardi 15 novembre 2016
Le nombre de décrocheurs scolaires passe sous les 100 000 par an
Le nombre de jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme ni qualification est descendu sous les 100.000 par an en 2016, a annoncé hier Najat Vallaud-Belkacem. La France a déjà dépassé l'objectif européen de descendre d'ici 2020 sous le seuil de 10 % de jeunes décrocheurs : en 2015, elle se situait ainsi à 9,3 % contre 11 % en moyenne dans l'Union européenne, a ainsi souligné hier la ministre de l'Education nationale qui organisait un séminaire sur ce fléau.
Ce qui n'empêche pas que le décrochage scolaire reste un problème « grave », car « malheureusement, sans diplôme, l'insertion professionnelle est compromise », a-t-elle souligné. Le coût économique est estimé à 230 000 euros tout au long de la vie adulte d'un décrocheur. Le décrochage n'est pas un phénomène nouveau, mais le regard de la société a changé, considérant qu'il représente un gâchis humain et économique, a fortiori dans un pays comme la France qui laisse peu de « secondes chances » en cas d'accidents de parcours.
Grâce à la mobilisation de l'Etat et de la communauté éducative, « nous avons cette année passé un cap symbolique très fort », s'est félicitée la ministre. Le décrochage devrait ainsi concerner 98 000 jeunes en 2016, selon un indicateur provisoire du ministère, après 107 000 en 2015 et 110 000 en 2014, selon les données de l'enquête emploi de l'Insee et de la direction statistique du ministère (DEPP).
« C'est encore beaucoup trop, mais de tels résultats doivent nous inciter à renforcer nos efforts, à les amplifier », a fait valoir la ministre, refusant toute « fatalité ».
François Hollande s'était fixé comme objectif de diviser par deux le nombre de décrocheurs pendant son quinquennat pour passer de 140 000 à 70 000 par an et avait demandé à « être jugé sur ce résultat ». Najat Vallaud-Belkacem avait lancé un plan de lutte contre le décrochage en novembre 2014, après de précédentes mesures prises par ses prédécesseurs Luc Chatel et Vincent Peillon.
De nouveaux dispositifs sont entrés en vigueur cette année. Elle a ainsi évoqué la possibilité généralisée pour des jeunes en voie de décrochage de faire une pause, dans le cadre d'un stage en entreprise ou d'un service civique, puis de reprendre leur scolarité. Ou encore le droit pour les recalés au baccalauréat, au brevet de technicien ou au CAP, de redoubler une fois dans leur établissement. « Seuls trois élèves sur dix » ayant raté le bac repassent l'examen en lycée professionnel, n'étant pas sûrs d'être accueillis dans un établissement, a-t-elle souligné.
Depuis cette année également les élèves de seconde professionnelle qui pensent s'être trompés d'orientation ou l'avoir subie peuvent demander à changer de domaine ou de voie jusqu'aux vacances de la Toussaint, une décision laissée in fine à la discrétion des chefs d'établissement. AFP
Ce qui n'empêche pas que le décrochage scolaire reste un problème « grave », car « malheureusement, sans diplôme, l'insertion professionnelle est compromise », a-t-elle souligné. Le coût économique est estimé à 230 000 euros tout au long de la vie adulte d'un décrocheur. Le décrochage n'est pas un phénomène nouveau, mais le regard de la société a changé, considérant qu'il représente un gâchis humain et économique, a fortiori dans un pays comme la France qui laisse peu de « secondes chances » en cas d'accidents de parcours.
Grâce à la mobilisation de l'Etat et de la communauté éducative, « nous avons cette année passé un cap symbolique très fort », s'est félicitée la ministre. Le décrochage devrait ainsi concerner 98 000 jeunes en 2016, selon un indicateur provisoire du ministère, après 107 000 en 2015 et 110 000 en 2014, selon les données de l'enquête emploi de l'Insee et de la direction statistique du ministère (DEPP).
« C'est encore beaucoup trop, mais de tels résultats doivent nous inciter à renforcer nos efforts, à les amplifier », a fait valoir la ministre, refusant toute « fatalité ».
François Hollande s'était fixé comme objectif de diviser par deux le nombre de décrocheurs pendant son quinquennat pour passer de 140 000 à 70 000 par an et avait demandé à « être jugé sur ce résultat ». Najat Vallaud-Belkacem avait lancé un plan de lutte contre le décrochage en novembre 2014, après de précédentes mesures prises par ses prédécesseurs Luc Chatel et Vincent Peillon.
De nouveaux dispositifs sont entrés en vigueur cette année. Elle a ainsi évoqué la possibilité généralisée pour des jeunes en voie de décrochage de faire une pause, dans le cadre d'un stage en entreprise ou d'un service civique, puis de reprendre leur scolarité. Ou encore le droit pour les recalés au baccalauréat, au brevet de technicien ou au CAP, de redoubler une fois dans leur établissement. « Seuls trois élèves sur dix » ayant raté le bac repassent l'examen en lycée professionnel, n'étant pas sûrs d'être accueillis dans un établissement, a-t-elle souligné.
Depuis cette année également les élèves de seconde professionnelle qui pensent s'être trompés d'orientation ou l'avoir subie peuvent demander à changer de domaine ou de voie jusqu'aux vacances de la Toussaint, une décision laissée in fine à la discrétion des chefs d'établissement. AFP
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