Édition du mardi 2 décembre 2014
Éducation prioritaire : la ministre cherche à rassurer
La réforme de l’éducation prioritaire n’en finit pas de faire des vagues : après Paris et la Seine-Saint-Denis, ce sont maintenant d’autres départements qui sont touchés par un mouvement de protestation alliant parents d’élèves et enseignants : les Hauts-de-Seine, ainsi que des quartiers de Dijon, Mâcon, Bordeaux, Toulouse ou Strasbourg.
Cette protestation, qui se fédère sous le slogan « Touche pas à ma ZEP ! », est provoquée par la décision du ministère de l’Éducation nationale de réformer le système de l’éducation prioritaire, avec le remplacement des ZEP par les REP (Réseaux d’éducation prioritaires) et REP+ (lire Maire info du 24 septembre dernier). Les critères d’intégration des quartiers dans ces réseaux ont été remaniés par le ministère afin, selon ce dernier, de « mieux refléter la réalité sociale ». De nouveaux critères, jugés plus objectifs, ont été mis en place à cette fin… avec pour résultat la sortie annoncée, à l’échelle du pays, de plusieurs centaines d’établissements du dispositif. Même si la liste précise des établissements en REP et REP+ ne sera pas publiée avant la mi-décembre, on sait déjà, par exemple, que rien qu’à Paris, une quarantaine d’écoles sortiraient du dispositif – c’est d’ailleurs dans la capitale qu’a démarré le mouvement de protestation des parents et des enseignants, pour qui la sortie du réseau prioritaire signifie une aggravation de conditions de travail, avec plus d’élèves par classe, et une baisse nette de salaire.
Pour tenter de rassurer parents et élèves, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a multiplié les déclarations ces derniers jours pour dire que les établissements qui sortiraient du réseau prioritaire « ne seront pas abandonnés ». Interrogée dans les allées du Salon des maires, la semaine passée, la ministre a notamment expliqué que « désormais, quand on n'est pas en éducation prioritaire, on se verra aider d'une autre façon, notamment par le plus de maîtres que de classes ».
Dans un entretien paru hier dans Libération, la ministre donne quelques précisions. Elle explique que la réforme des allocations de moyens aux académies – qui sera présentée le même jour que la carte des nouveaux réseaux – permettra de « mettre fin aux effets de seuil brutaux entre établissements en REP et hors REP ».
Par ailleurs, la ministre revient sur une question qui préoccupe autant les élus que les parents et les enseignants : logique de réseau oblige, lorsqu’un collège sort du réseau prioritaire, toutes les écoles rattachées perdent également le statut. Pas d’inquiétude à avoir là non plus, affirme la ministre, pour qui ces écoles « bénéficieront elles aussi de moyens renforcés. (…) Simplement, ils leur seront offerts dans un autre cadre : n’étant pas partie prenante d’un REP, il sera répondu à leurs besoins dans le cadre de conventions académiques de priorité éducative. Elles pourront donc scolariser les enfants de moins de 3 ans, elles seront dotées d’un maître supplémentaire, elles continueront à avoir un nombre d’élèves par classe plus bas. »
Pour l’instant, ces arguments ne semblent pas rassurer les parents et les enseignants concernés, qui espèrent encore peser sur le ministère pour voir leurs établissements ne pas être rayés de la carte de l’éducation prioritaire.
Cette protestation, qui se fédère sous le slogan « Touche pas à ma ZEP ! », est provoquée par la décision du ministère de l’Éducation nationale de réformer le système de l’éducation prioritaire, avec le remplacement des ZEP par les REP (Réseaux d’éducation prioritaires) et REP+ (lire Maire info du 24 septembre dernier). Les critères d’intégration des quartiers dans ces réseaux ont été remaniés par le ministère afin, selon ce dernier, de « mieux refléter la réalité sociale ». De nouveaux critères, jugés plus objectifs, ont été mis en place à cette fin… avec pour résultat la sortie annoncée, à l’échelle du pays, de plusieurs centaines d’établissements du dispositif. Même si la liste précise des établissements en REP et REP+ ne sera pas publiée avant la mi-décembre, on sait déjà, par exemple, que rien qu’à Paris, une quarantaine d’écoles sortiraient du dispositif – c’est d’ailleurs dans la capitale qu’a démarré le mouvement de protestation des parents et des enseignants, pour qui la sortie du réseau prioritaire signifie une aggravation de conditions de travail, avec plus d’élèves par classe, et une baisse nette de salaire.
Pour tenter de rassurer parents et élèves, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a multiplié les déclarations ces derniers jours pour dire que les établissements qui sortiraient du réseau prioritaire « ne seront pas abandonnés ». Interrogée dans les allées du Salon des maires, la semaine passée, la ministre a notamment expliqué que « désormais, quand on n'est pas en éducation prioritaire, on se verra aider d'une autre façon, notamment par le plus de maîtres que de classes ».
Dans un entretien paru hier dans Libération, la ministre donne quelques précisions. Elle explique que la réforme des allocations de moyens aux académies – qui sera présentée le même jour que la carte des nouveaux réseaux – permettra de « mettre fin aux effets de seuil brutaux entre établissements en REP et hors REP ».
Par ailleurs, la ministre revient sur une question qui préoccupe autant les élus que les parents et les enseignants : logique de réseau oblige, lorsqu’un collège sort du réseau prioritaire, toutes les écoles rattachées perdent également le statut. Pas d’inquiétude à avoir là non plus, affirme la ministre, pour qui ces écoles « bénéficieront elles aussi de moyens renforcés. (…) Simplement, ils leur seront offerts dans un autre cadre : n’étant pas partie prenante d’un REP, il sera répondu à leurs besoins dans le cadre de conventions académiques de priorité éducative. Elles pourront donc scolariser les enfants de moins de 3 ans, elles seront dotées d’un maître supplémentaire, elles continueront à avoir un nombre d’élèves par classe plus bas. »
Pour l’instant, ces arguments ne semblent pas rassurer les parents et les enseignants concernés, qui espèrent encore peser sur le ministère pour voir leurs établissements ne pas être rayés de la carte de l’éducation prioritaire.
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