Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 5 mars 2014
Environnement

Eclairage nocturne : très maigre bilan du ministère de l'Ecologie

Après celui de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (Anpcen), le ministère de l’Ecologie et du Développement durable a publié son premier bilan de l’application de l’arrêté sur l’extinction de l’éclairage nocturne – un bilan toutefois très limité puisqu’il ne recense les actions menées que dans certains ministères et grandes villes (Paris, quartier de la Défense, Strasbourg, Lyon, Lille).
Le ministère lui-même ne se distingue pas par son exemplarité, puisque dans son bilan au 31 janvier, il reconnaît qu’« à ce jour, environ 20 % des services du ministère ont transmis leurs grilles d’évaluation »  d’application de l’arrêté. Pire, selon une enquête menée par ce même ministère en novembre 2013, l’un de ses bâtiments, boulevard Saint-Germain, resterait « significativement éclairé »  la nuit.
Parmi les autres mauvais élèves au sein des « bâtiments emblématiques de la capitale », on trouve également le ministère de l’Economie, le Palais-Bourbon, le siège de la RATP, mais aussi des monuments comme la cathédrale Notre-Dame-de-Paris ou l’Arc de Triomphe.
A Strasbourg, une enquête sur 19 bâtiments (musées, monuments, administration publique) fait apparaître que « 11 maintiennent leurs façades allumées après 1h du matin et 7 conservent leurs espaces intérieurs éclairés ».
A Lyon, les dispositions de l’arrêté s’appliquent « depuis plusieurs dizaines d’années »  aux monuments et au cadre bâti ; à Lille, « l’ensemble des illuminations de façades de bâtiments non résidentiels gérées par la ville sont éteintes au plus tard à 1h ».
Au quartier de la Défense, une seule des tours de bureaux a réduit son éclairage la nuit entre juillet 2013 et janvier 2014, avec des augmentations allant jusqu’à 140 %. Cependant, rappelle le ministère, c’est un constat « purement factuel »  qui ne tient pas compte du fait que certains bureaux puissent encore fonctionner la nuit.
Il y a quelques jours (lire Maire info du 18 février), l’Anpcen brossait un tableau très contrasté de l’application de l’arrêté imposant, depuis le 1er juillet 2013, l’extinction de l’éclairage des vitrines de magasins et des bâtiments non résidentiels après 1h du matin, ainsi que celui des bureaux une heure après leur fermeture. L’Etat, affirmait l’Anpcen, « n’est pas toujours celui qui applique sa réglementation de manière exemplaire ».

Télécharger le bilan du ministère de l’Ecologie.

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