Édition du jeudi 2 décembre 2010
L'Assemblée nationale adopte la proposition de loi relative à la solidarité des communes dans le domaine de l'alimentation en eau et de l'assainissement des particuliers
Hier, les députés ont adopté en première lecture la proposition de loi du sénateur Cambon, adoptée le 11 février 2010 en première lecture au Sénat, relative à la solidarité des communes dans le domaine de lalimentation en eau et de lassainissement des particuliers.
Ce texte sinscrit dans le prolongement des dispositions de la loi sur leau et les milieux aquatiques de 2006 qui a consacré dans son article premier lexistence dun droit à leau pour tous. Celui-ci à été codifié à larticle L. 210-1 du Code de lenvironnement, qui dispose: «Dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis, lusage de leau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit daccéder à leau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous.»
Comme la rappelé, au nom du Gouvernement, Benoist Apparu, secrétaire dÉtat chargé du logement, «leau est globalement peu chère en France: en moyenne, son coût représente 0,8% du revenu des ménages. Le prix de leau est de 3,09 euros le mètre cube, contre une moyenne européenne de 3,44 euros. Pourtant, la facture deau constitue une charge importante pour les plus démunis: pour 200.000 foyers, elle dépasse 3% du revenu du ménage, qui est la limite acceptable selon lOCDE».
La proposition de loi renforce le dispositif du fonds de solidarité pour le logement et elle permet aux services deau et dassainissement daider les plus démunis à payer leur facture deau, par lintermédiaire des fonds de solidarité logement (FSL). Actuellement, 60.000 ménages ont bénéficié du FSL au titre du volet «eau», mais le nombre de bénéficiaires potentiels est estimé à 526.000. Lautre intérêt du dispositif, a souligné le ministre «est quil nous fait passer dun fonctionnement par abandon de créance, très onéreux en coût de gestion, à un fonctionnement en "fonds réels", beaucoup plus économique. Les délégataires indiquent que pour 2,5 millions deuros dabandon de créance, les coûts de gestion des services deau peuvent atteindre entre cinq et sept millions deuros».
Les députés ont souhaité quun rapport «sur les modalités et les conséquences de lapplication dune allocation de solidarité pour leau attribuée sous conditions de ressources, directement ou indirectement, aux usagers domestiques des services publics deau potable et dassainissement afin de contribuer au paiement des charges liées aux consommations deau au titre de la résidence principale», soit remis au Parlement «dans un délai de six mois», afin de pouvoir le cas échéant «présenter les modifications législatives nécessaires qui en découleront dans le cadre du projet de loi de Finances 2012».
- Pour accéder compte rendu des débats, utiliser le premier lien ci-dessous.
- Pour accéder au texte adopté par les députés utiliser le second lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Les sénateurs devraient confirmer le taux d'actualisation des valeurs locatives pour 2011 à 2%
Le président de la République précise son projet sur la médecine de proximité
Georges Tron annonce un plan d'action en faveur des fonctionnaires handicapés en 2011
Retrouver une édition
Accéder au site