Édition du lundi 16 juillet 2007
Ile-de-France: 82 communes en restriction permanente d'eau potable
L'enquête de la préfecture de région sur la qualité de l'eau du robinet en 2006 révèle que la Seine-et-Marne cumule la quasi-totalité des cas de restrictions d'usage de l'eau potable dans la région, indique le "Parisien" (16/7).
En 2006, à cause de la présence de différentes substances (pesticides, nitrates, fluor, sélénium, etc.), 68.179 personnes dans 82 communes ont rencontré des restrictions permanentes d'usage de l'eau du robinet. Ces chiffres représentent 16 % des communes du département et 5,7 % de sa population. Les restrictions chroniques ont, elles, touché 185.000 habitants et 170 communes.
Un constat sans appel, mais les professionnels chargés de la gestion de cette ressource croient aux effets positifs à long terme du plan départemental de l'eau qui soufflera en septembre prochain sa première bougie.
Les autorités sanitaires régionales ont fait oeuvre de transparence en publiant l'étude sur la qualité de l'eau. Un tel document avait bien été rendu public l'année dernière, «mais c'était la première fois depuis 1992», admet Gilles Balloy, ingénieur d'études sanitaires à la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass). Des difficultés à collecter puis à trier les informations en provenance de chaque département expliquent cette éclipse de quinze ans. Désormais, l'étude devrait être publiée annuellement. Il sera ainsi plus aisé de comparer les données pour déceler une amélioration ou au contraire une détérioration de la ressource.
«La situation de la Seine-et-Marne est singulière, analyse Bertrand Roger, de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass). Les communes sont très éparpillées du fait de l'immensité du département et comme, historiquement, chaque commune disposait d'un point de captage, quand une pollution est détectée, la ville se trouve alors démunie. » Financièrement, elle est alors souvent incapable de se lancer dans la construction d'une usine de traitement dans un laps de temps raisonnable. Difficile également de tirer des tuyaux sur des kilomètres pour se connecter au réseau de la commune voisine. D'où la nécessité de gérer ces situations avec souplesse.
Sans cette procédure, pas d'amélioration possible de la qualité de l'eau du robinet. «Quand elle n'est pas conforme et ne le sera pas dans un délai raisonnable, la préfecture peut prendre la décision d'accorder une dérogation. Grosso modo, pendant cette période, l'Etat prend la responsabilité de délivrer une eau non conforme mais sans risque pour la santé, note Bertrand Roger. Le régime dérogatoire dure au maximum trois ans. Dans tous les cas, son obtention est conditionnée à un dossier dans lequel la commune s'engage à réaliser des travaux en vue de délivrer une eau conforme.» La ville peut décider de construire une usine de traitement, de changer son point de captage ou de se raccorder à un autre réseau «sain». En 2006, 34 demandes avaient été déposées et 20 ont été accordées. C'est la distribution en eau de 20.812 personnes qui sera améliorée d'ici à 2009.
Pour consulter l'étude, lien ci-dessous.c=http://www
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